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Le prisonnier palestinien Khader Adnan est mort ce mardi 2 mai 2023

Le prisonnier palestinien Khader Adnan est mort aujourd’hui, derrière les barreaux de l’arbitraire absolu. Ce père de 9 enfants a rendu les armes, au terme d’une grève de la faim longue de 87 jours.

Le prisonnier palestinien Khader Adnan, âgé de 45 ans, était originaire de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée. Jeté dans l’enfer carcéral israélien il y a trois mois,  le 5 février dernier, il est décédé dans des circonstances dramatiques, ce mardi 2 mai 2023.

Il est mort, non sans avoir courageusement livré une nouvelle âpre bataille contre la cruauté de l’Etat d’apartheid israélien, en usant de l’arme des sans armes : une grève de la faim qui a duré 87 jours, en signe de protestation contre son arrestation administrative, illégale et inique. 

Très éprouvante, c’était sa sixième et ultime grève de la faim menée contre sa détention sans charge ni jugement, et pour une durée illimitée. Ce fut aussi la plus longue.

Le regretté Khader Adnan aura été interpellé pas moins de 12 fois. Au total, ce père de famille de 9 enfants (âgés de 2 à 24 ans) aura été arraché à sa famille pendant 8 ans, condamné à croupir dans les geôles de l’occupation israélienne sous le régime de la détention administrative. Huit longues et terribles années (entre 2012 et 2023), au cours desquelles il a fait 6 grèves de la faim, refusant le sort effroyable et injuste qui lui était infligé.

Le regretté Khader Adnan au temps des jours heureux, en famille

Depuis 1967, près de 236 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes, dont 75 suite à des négligences médicales délibérées. 

Ce prisonnier devenu la bête noire de la police israélienne, soi-disant la plus morale du monde, d’un Etat, soi-disant le seul Etat démocratique de la région, ne sera, hélas, ni le premier ni le dernier à mourir dans une prison israélienne.  

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De par des négligences médicales délibérées (pas de suivi médical, pas de médicaments, pas de visites), de par les mesures atroces de l’occupation contre tous nos prisonniers, mais surtout, de par le silence complice de la communauté internationale, cette situation va, malheureusement, se répéter.  

La fin tragique de Khader Adnan aura pour effet d’inciter le peuple palestinien à continuer de plus belle son combat pour la libération de tous ses prisonniers politiques et contre l’acharnement criminel à leur encontre de l’Etat d’apartheid. Car c’est une mort lente qui attend les 5 000 détenus palestiniens qui sont toujours derrière les barreaux israéliens.  

Vive le combat légitime de nos prisonniers et de tout notre peuple pour la liberté !  

Ziad Medoukh
Universitaire palestinien, 
poète et écrivain d’expression française, et fer de lance de l’initiative citoyenne « Gaza, la Vie ».

A (ré)écouter sur Oumma : Entretien avec Ziad Medoukh : « La situation à Gaza est catastrophique »

 

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