Ennahdha ne cautionne pas la mouvance salafiste tunisienne, et l’a proclamé haut et fort par la voix de son Premier ministre, Hamadi Jebali, mercredi 14 mars, lors de son escale en Allemagne.Si certains en doutaient encore, Hamadi Jebali, qui s’est entretenu avec la chancelière Angela Merkel, a dissipé les moindres zones d’ombre en dénonçant les agissements des salafistes, au moment où le gouvernement tunisien se voit reprocher sa complaisance, voire son laxisme envers la frange fondamentaliste de ses concitoyens.
"Le plus grand danger pour la Tunisie, c'est le conflit entre la réaction et la modernité", a déclaré le chef du gouvernement tunisien. Un signal fort envoyé aux militants laïcs, dont l’inquiétude palpable s’est accrue ces dernières semaines. "Le pire, c'est de croire que la liberté et la démocratie ne sont pas compatibles avec l'islam", a insisté Hamadi Jebali, qui a renchéri en précisant que la révolution tunisienne était "à un tournant".
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