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Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant se fait le médiateur du « débat sur la laïcité »

Une bonne dose d’indignation populaire justifiée, un saupoudrage sémantique « laïcisé » sous la pression, qui disperse en volutes claires le nuage d’un recadrage très politique, et vous avez là le fameux débat crucial sur l’islam qui ne dit plus son nom et qui, d’atermoiements en réajustements, nous a déjà donné toutes les preuves de son inanité, calculée toutefois.

Reprenant la main sur un débat inspiré, scénarisé et planifié, par celui qui en a fait son cheval de bataille, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, le ministre de l’Intérieur et des cultes, Claude Guéant, s’est fait hier le médiateur du pouvoir, chargé d’apaiser l’inquiétude et l’exaspération grandissantes des musulmans de France.

Jean-François Copé, soutenu en cela par Nicolas Sarkozy, n’aura pourtant pas ménagé sa monture pour tenter tous les coups de Jarnac ! Coup d’épée dans l’eau, son fervent désir de proscrire la langue arabe dans les prêches se heurte au veto gouvernemental, et pour cause ! Il en va de la crédibilité constitutionnelle de la loi de 1905.

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Il est constitutionnellement impossible d’interdire les prières en arabe” car “on n’interdit pas les messes en portugais ou l’hébreu dans les synagogues“, a déclaré Claude Guéant, précisant au sujet des dérapages de prédicateurs que : ” la loi prévoyait des sanctions, mais que pour l’heure, rien de tel n’est signalé“. Cela étant, afin d’apposer sa patte nerveuse sur un débat qui est en train de lui échapper, le maire de Meaux a émis le souhait que les discours d’avant prêche “soient en français“…

Inaliénable, inaltérable, le caractère sacré de la loi sur la laïcité a été réaffirmé par l’ancien secrétaire général de l’Elysée, qui a tenu à positiver la nature et les objectifs de ce « débat sur la laïcité et le vivre ensemble », dont on peut toutefois légitimement s’offusquer de son lien direct et quasi exclusif avec l’islam… Les mots ont changé, mais la compatibilité de l’islam avec la République reste la question centrale, sans que cela n’entame le satisfecit plein et entier de Dalil Boubakeur, qui approuve le ministre à « 200% »…

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