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Le groupe algérien Condor à la conquête du marché français des smartphones

Il vient de faire une entrée très remarquée dans l’Hexagone, prêt à conquérir le marché concurrentiel des smartphones, le groupe Condor, fleuron algérien de l’électronique et de l’électroménager depuis 1954, a traversé la Méditerranée la fleur au fusil, fort de son expérience, de sa longévité et muni du dernier-né de ses produits : le smartphone Allure M3 à 299 euros.
Pour le deuxième groupe privé d’Algérie, fondé en famille au début des années 50, qui emploie 15 000 personnes et totalise le mirifique chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars, l’heure était venue d’élargir sa notoriété en France, en se mesurant aux autres fabricants mondiaux des smartphones qui s’y sont frayés un chemin ou se taillent la part du lion.
Affichant clairement ses ambitions, le groupe Condor, par la voix de Fares Al Mousli, son directeur de la stratégie, est convaincu du bien-fondé de sa stratégie de conquête. « On se positionne comme une alternative et on s’adresse à tout le monde, aux consommateurs de 15 à 70 ans. On va y aller doucement mais sûrement. Le marché a besoin de marques nouvelles», a-t-il déclaré dans un entretien aux Echos.
Il faudra attendre le mois de juin avant de pouvoir se procurer l’Allure M3, ce qui n’empêche pas les têtes pensantes de Condor de rêver de lendemains qui chantent en 2019, à l’aune des 10% du marché français du smartphone qu’ils escomptent bien remporter.
Un défi de taille qui, loin de les faire reculer, galvanise littéralement les décideurs de Condor, au premier rang desquels figure Abderrahmane Benhamadi, le président du conseil d’administration du groupe. Leur objectif ? Vendre pas moins de 2 millions de téléphones dans l’Hexagone l’année prochaine, sur un marché qui en écoule près de 22 millions par an, selon le cabinet GfK. A domicile, par comparaison, Condor vend 3,5 millions d’appareils par an (téléphones et tablettes).

            Abderrahmane Benhamadi

 

« En Algérie, nous avons détrôné Samsung en cinq ans et nous sommes à présent numéro un », s’est enthousiasmé Abderrahmane Benhamadi qui n’est autre que l’héritier d’une success-story familiale exaltante, dont son père fut le grand artisan il y a 64 ans de cela.
« Cela fait deux ans que nous préparons notre arrivée en France. Il était temps de sortir de nos frontières, nous sommes un exemple de coopération Sud-Nord ! », a renchéri ce grand patron algérien qui faisait partie des 140 dirigeants d’entreprise, triés sur le volet, à être conviés en janvier par le président Macron au sommet de Versailles « Choose France ».
Face à une bataille commerciale qui s’annonce rude dans la douce France, notamment celle que ne manquera pas de lui livrer le fabricant chinois Wiko, le groupe Condor fourmille d’idées et se projette déjà dans l’après Allure M3. De nouveaux modèles, accessibles à tous et à toutes les bourses, sortiront bientôt de ses ateliers, dont un smartphone à 60 euros. Un prix défiant toute concurrence !
 
 

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6 commentaires

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  1. fondé en famille au début des années 50, vous dites, je dirai plutôt au début des années 90.
    En Algérie, il y a une seule loi en économie :
    La place, qu’on peut avoir, reste toujours celle que l’on nous fait, jamais celle que l’on se fait.
    La plus part des entreprises des années 50 ont disparu où reste à l”échelle artisanale, c’est la vision de Pierre Boujad.
    Les Bachagas les nomme boujadistes.

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