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Arnoud et Iskandler Van Doorn : l’histoire marquante de la conversion à l’islam d’un père et de son fils

Alors que ce début d’année 2023 aura été tristement émaillé d’autodafés du Saint Coran en Suède, aux Pays-Bas et au Danemark, aussi outrageants qu’inflammables, il y a six ans de cela un fils marchait sereinement sur les traces de son père, non pas en succombant aux sirènes stridentes de l’extrême droite néerlandaise, mais en répondant à l’appel irrésistible d’Allah.

Pour les âmes poétiques, on dira que c’est au pays des Tulipes qu’Iskandler Van Doorn, à l’orée de la vingtaine, a été touché par la grâce divine, se laissant guider vers la lumière de l’islam. Pour les esprits plus cartésiens, on dira que c’est au pays du fulminant Geert Wilders, le leader pro-sioniste et viscéralement islamophobe du parti PVV, que le fils d’Arnoud Van Doorn, à l’instar de son père, n’a écouté que son inclination du coeur, loin du bruit et de la fureur…

A trop vouloir diaboliser l’islam à toutes les tribunes, en martelant que « le Coran est un poison » et « l’islam, le grand péril vert », Geert Wilders, ce sinistre fauteur de troubles à la chevelure blonde péroxydée, a fini par éveiller une saine curiosité pour la religion honnie. Plus jubilatoire encore, c’est au sein même de son Parti de la Liberté « PVV », dont les militants vibrent au son électrisant de ses harangues islamophobes, que ce petit miracle de la foi s’est produit. Quel cuisant camouflet !

Geert Wilders

Après avoir assisté, bouleversé, à la conversion à l’islam retentissante de son propre père Arnoud Van Doorn – cet ex-député du PVV qui, hier encore, était galvanisé par la rhétorique fielleuse de Geert Wilders, jusqu’à se compromettre gravement en participant à la réalisation de son film d’épouvante « Fitna », conçu pour faire frémir dans les chaumières – Iskandler Van Doorn a progressé en confiance sur le chemin de la foi, sur la voie du Juste Milieu, sans jamais en dévier.

Empruntant la même voie initiatique que son père, lequel avait alors quitté ses oripeaux d’extrémiste de droite pour se draper dans une pudeur et dignité toute musulmanes, le jeune néerlandais de 22 ans a prononcé la Shahada à Dubaï, au terme d’un long cheminement intime.

Arnoud Van Doorn et son fils Iskandler

« J’ai constaté que mon père était considérablement apaisé après sa conversion à l’Islam. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose de bien dans cette religion, et ma perception des musulmans en a été à jamais changée. J’ai alors commencé à étudier le Saint Coran, et au fur et à mesure que je m’imprégnais des préceptes islamiques et de leur richesse, ma croyance s’intensifiait, puis j’ai décidé d’approfondir mes connaissances et de suivre un enseignement islamique de haut niveau », a expliqué Iskandler Van Doorn aux médias de Dubaï, avant d’embrasser l’islam officiellement avec 37 autres personnes.

Alors que seuls les remords d’avoir pris part au brûlot filmique « Fitna » parviennent encore à troubler la profonde paix intérieure que l’islam lui a permis de trouver, Arnoud Van Doorn a accueilli avec bonheur l’annonce de la conversion de son fils, heureux de le voir ainsi s’accomplir spirituellement et humainement dans une religion dont l’universalité du message est, hélas, constamment brouillée ou noircie à dessein.

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« Je veux absolument corriger les erreurs que j’ai faites dans le passé. Je veux utiliser mes compétences d’une façon positive, en rétablissant la vérité sur l’Islam et en propageant son vrai message. J’essaye actuellement de réaliser un long métrage qui retracerait le parcours exceptionnel du Prophète Muhammad (la paix soit sur lui), avec le soutien financier de la société canadienne Dawah qui m’avait convié à effectuer le Hajj », a déclaré avec solennité l’ancien député du PVV, qui n’a pas pour autant renoncé à l’exercice de la politique. En effet, celui-ci aspire à devenir le chef de file du premier Parti islamique européen. Un voeu qui lui est cher et qu’il compte bien exaucer, faisant fi de tous les sarcasmes et critiques au vitriol.

De quoi faire s’étouffer de rage Geert Wilders et tous les Rasmus Paludan qui sèment la haine de l’islam aux quatre vents, quand ils ne jettent pas le Saint Coran aux flammes !

Le coup de grâce leur est donné par Arnoud Van Doorn en personne, ce dernier clamant à tous les micros que c’est précisément à force d’avoir été abreuvé de discours anti-musulmans, calomnieux et outranciers, que son intérêt pour l’islam en a été aiguisé.

«Je regrette amèrement d’avoir pris part à la production du film indigne Fitna, et j’espère qu’ici, au milieu de tous les autres fidèles, mes larmes de regret laveront tous mes péchés», se repentait, ému aux larmes, Arnoud van Doorn, lors de son premier Hajj en Terre Sainte.

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