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Le directeur d’une ONG, basée à Jérusalem, sommé de partir par Israël sous 14 jours

Les thuriféraires d’Israël, ceux-là mêmes qui ne sont guère avares de louanges pour entretenir le mythe de la « seule démocratie du Proche-Orient », seraient bien avisés de nuancer leur discours apologétique à la lumière du massacre de 55 Palestiniens désarmés par une armée dénuée de toute morale, mais aussi de l’intolérance, si peu démocratique, dont fait preuve l’ultra-sionisme au pouvoir envers les organisations humanitaires qui osent critiquer son piètre bilan en matière de droits de l’homme.
Cet Etat d’apartheid, qui n’a de démocratique que sa vitrine en trompe-l’œil et sa légende insidieuse, n’hésite plus à refouler les empêcheurs de violer le droit international en rond, en vertu de la fameuse loi anti-BDS sortie de son chapeau et d’une impunité insupportable qui perdure. Ainsi, en début d’année, les représentants de 20 ONG internationales ont été frappés de l’interdiction d’entrée sur le sol israélien, se retrouvant ostracisés et muselés par un régime autoritaire où l’arbitraire règne en maître.
Dans le collimateur des autorités israéliennes qui le suspectent de militer en faveur du boycott de leur pays, Omar Shakir, le directeur de recherches sur Israël et la Palestine au sein de Human Rigths Watch (HWR) à Jérusalem, vient de faire les frais de l’hostilité ambiante grandissante à l’égard des vaillants défenseurs des droits humains. Une notion qui est totalement étrangère au gouvernement d’extrême droite dirigé d’une main de fer par le boucher de Gaza, Benyamin Netanyahou.
Après avoir purement et simplement révoqué son permis de travail, le 7 mai dernier, Israël a donné 14 jours à Omar Shakir pour faire ses bagages et quitter définitivement le territoire national, sans demander son reste, à la profonde consternation de Iain Levine, le directeur adjoint de l’association humanitaire HWR. « Ce n’est pas tant Shakir que l’on cherche à faire taire que Human Rigths Watch, et les critiques justifiées et étayées que nous émettons sur les violations massives du droit international perpétrées par Israël », s’est-il insurgé par écrit.
« Human Rights Watch fait bloc derrière Shakir et a fait appel aux services d’un avocat pour contester la décision devant un tribunal israélien », a-t-il averti, déterminé à infléchir la décision israélienne tombée comme la pire des sanctions. Une impensable sanction, sauf à croire qu’Israël n’est pas la démocratie qu’il prétend être…
« Ce serait la première fois qu’un de nos cadres serait expulsé d’Israël depuis que nous y travaillons en faveur du respect des droits humains, et que nous développons des programmes dans les Territoires occupés. Une présence vieille de 30 ans », a insisté Iain Levine, en s’exclamant sur un ton indigné : « Ce n’est pas ce que font les démocraties ! ».

 

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