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Le bel hommage posthume d’un jeune musulman à sa mère : il veut construire une mosquée en son honneur

Elle s’annonçait sous les meilleurs auspices, à la fois douce et dépaysante, au carrefour de l’Europe et de l’Orient, la lune de miel en Turquie d’Adnan Hashim a viré au cauchemar, lorsque dans le ciel radieux d’Istanbul se sont subitement amoncelés de noirs nuages… 

Porteurs d’un funeste présage, ils avaient la noirceur du deuil cruel qui venait de le frapper, survenant de l’autre côté du Bosphore, à Londres, dans sa maison d’enfance.

Douloureusement éprouvé par le décès brutal de sa mère, emportée par un cancer foudroyant, le jeune marié musulman de 24 ans est rentré précipitamment en Angleterre. Il a alors laissé place au fils aimant et inconsolable, dont le coeur saignait en se pressant vers la morgue, au chevet de la défunte.

« J’ai quitté ma mère avec un baiser sur le front. Deux jours plus tard, je l’embrassais à nouveau sur le front, mais à la morgue », a-t-il confié, accablé de chagrin, lors du point presse qu’il a organisé pour rendre le plus beau des hommages à une mère courage, originaire de Somalie, qui laisse derrière elle un vide immense, que rien ne comblera, mais aussi un sillage lumineux.

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Intarissable d’éloges envers celle qui lui a donné la vie, qui aurait donné sa vie pour lui, et qui, en succombant à la maladie, fait de lui un orphelin à vie, Adnan Hashim a, d’une voix tremblante, brossé le portrait de l’être cher disparu :  « Ma mère était une personne formidable. C’était une mère, une sœur, une cousine… qui, chaque année, nous emmenait en vacances dans des pays différents. Elle a courageusement fui la guerre en Somalie et est venue à Londres pour offrir à ses enfants un avenir meilleur. Elle était là pour nous, elle voulait le meilleur pour nous, elle a tout fait pour nous ».

Ce fils très pieux, qui n’oubliera jamais les tendres moments de complicité partagés avec sa regrettée maman, ne pouvait que nourrir un noble et louable dessein pour honorer sa mémoire, ayant fait sienne la parole du prophète Muhammad (Saws) : «  Lorsque l’homme meurt, ses œuvres cessent à l’exception des trois suivantes : une aumône dont le profit demeure, une science utile aux hommes, ou un fils pieux et vertueux qui invoque Allah en sa faveur. » [Muslim, riyad as-salihin n°949]

Surmontant sa douleur, Adnan Hashim a lancé un appel aux dons afin de construire une mosquée et un puits d’eau potable en Gambie, l’un des pays les plus pauvres au monde. En l’espace de quelques semaines, il a réussi à réunir la coquette somme de 61 000 euros sur les 70 000 qu’il espère collecter. 

« En tant que musulman, je crois que lorsque vous faites une bonne action en l’honneur d’une personne décédée, chaque fois que quelqu’un bénéficie de cette bonne action dans ce monde, cela élève le statut céleste de la personne décédée », a-t-il déclaré, submergé par l’émotion, avant d’implorer la Miséricorde d’Allah pour qu’Il accueille la plus merveilleuse des mères en son vaste Paradis.

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