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L’appel d’Hassen Chalghoumi à manifester contre le “radicalisme religieux” fait un bide

Deux cars de touristes auraient suffi pour tous les transporter. Ce dimanche, place de la Bastille à Paris, ils étaient quelques dizaines de citoyens, notamment musulmans, à s’être réunis pour afficher leur opposition au “radicalisme religieux”. Drapeaux français collés sur les vestes, minute de silence réglementaire et Marseillaise entonnée pour montrer que les musulmans savent s’intégrer”. Sympathisants présents sur les lieux, Sammy Ghozlan, ex-policier reconverti dans la lutte tous azimuts contre l’antisémitisme ainsi que l’éditorialiste Ivan Rioufol du Figaro, défenseur auto-proclamé de l’identité nationale.
A la suite des tueries de Toulouse-Montauban et de la mobilisation organisée par Sos Racisme, bon nombre de représentants officiels de l’islam n’ont pas attendu les conclusions de l’enquête judiciaire -ou d’une contre-enquête journalistique- pour embrasser promptement la version officielle de Claude Guéant et dénoncer, en conséquence, les ravages causés par le “terrorisme djihadiste et antisémite” imputé à Mohamed Merah. Certains d’entre eux ont désiré s’engager davantage sur la question en lançant un appel à un rassemblement silencieux.
Problème : les principaux organisateurs d’une telle démarche ne représentent personne sinon eux-mêmes. C’est d’ailleurs cette impression que laisse la photo-souvenir prise sur les marches de l’Opéra-Bastille. Comme le laisse deviner ce court reportage de l’Agence France-Presse, les journalistes et les gardes du corps paraissaient plus nombreux que les manifestants, visiblement venus avec leurs enfants en renfort.

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Outre leur flagrante absence de représentativité, les co-organisateurs ont donné l’impression de focaliser leur démonstration contre un seul intégrisme : celui exprimé par des individus musulmans. La dénonciation des autres fondamentalismes issus du courant monothéiste ou, mieux encore, la critique des radicalismes identitaires -préférence nationale, ultra-sionisme, entre autres variantes- n’ont pas figuré dans l’agenda d’Hassen Chalghoumi et d’Abdel Ghazali. Tandis que l’imam de Drancy est déjà connu pour sa douteuse proximité avec le ministère de l’Intérieur et la direction droitière du CRIF, le second dirige un groupuscule associatif dénommé “l’Institut des Peuples”.

A en juger par une récente interview accordée à Radio Judaïques par Abdel Ghazali, les deux hommes partagent un charisme intellectuel spécifique aux interlocuteurs officiels de l’islam français : éloquence sommaire, argumentation minimaliste et malléabilité politique.

Chalghoumi:Nous n’avons rien à voir avec Mohamed Merah”. Sans blague?
Si les drames de Toulouse-Montauban continuent de susciter l’effroi pour certains et l’interrogation pour d’autres, ils ont aussi nourri l’opportunisme des plus tacticiens. Quand la chaîne de télévision tunisienne Nessma effectue un reportage larmoyant sur l’obscure affaire Merah, elle préfère ainsi donner la parole principale à un compatriote : Hassen Chalghoumi, propulsé soudainement, par la magie des images, dans la position exclusive du philosophe-sage de référence. Bande-annonce:

Juste un nouvel épisode dans une saga qui serait consacrée à l’islam de France : celui d’une imposture politico-médiatique servie par un montage vidéo efficace. Quant aux dessous de l’affaire Merah, qui s’en soucie encore? Le sang des victimes tombées dans les mystérieux crimes de Toulouse-Montauban trahit déjà les adeptes, à l’instar d’Hassen Chalghoumi, d’un nouveau vampirisme.
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