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L’Algérie, Israël et l’Iran

Pendant que l’Algérie discutait en Conseil de défense des moyens de venir à bout du réseau zitotiste à l’étranger composé de quelques chats, un haut responsable militaire du Polisario était abattu sur la ligne de démarcation séparant la souveraineté marocaine de la souveraineté sahraouie par un drone.

La technique et la précision des moyens utilisés portaient la signature reconnaissable d’Israël. Cette opération est le premier fruit de la coopération militaire ouverte par les « Accords d’Abraham » qui ont vu le Maroc reconnaître officiellement l’occupation de 90% de la Palestine par Israël, en échange de la reconnaissance par Israël de l’occupation de 90% du Sahara occidental par le Maroc. Les bons comptes font les bons amis.

Si le commandant en chef de la Gendarmerie sahraouie en a été la première victime, Allah irahmou, il ne sera certainement pas le dernier car la présence d’Israël à quelques kilomètres de nos frontières va modifier la nature des combats entre forces sahraouies et forces marocaines désormais épaulées par des experts et des équipements israéliens.

Cette opération d’élimination physique ciblée a eu lieu peu de temps avant la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères où il invitait ironiquement l’Algérie à reprendre le dialogue avec son pays sur ce dossier qui n’a plus les mêmes acteurs depuis l’annonce de l’installation de représentations consulaires de plusieurs Etats dont les Emirats, les Etats-Unis et le Sénégal sur le territoire sahraoui contesté devant l’ONU depuis les années 1960.  

Le Maroc qui fait la politique pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle aurait à voir avec le « sacré », contrairement à nous, a compris qu’il valait mieux avoir Israël de son côté que l’ONU et son Conseil de sécurité qui ont probablement du sens pour les 200 Etats du monde mais pas pour lui, fournisseur unique sur la planète d’Assurances-vie valables en tout temps, de paix comme de guerre. 

Quelques mois après l’entrée en vigueur de ces « Accords » judicieusement nommés pour les faire accepter par les peuples musulmans à qui les ulémas vont rappeler avec force émotion qu’Ismaël et Isaac étaient les fils d’Abraham par Agar et Sarah, les premiers fruits pour les uns et les premières pertes pour les autres sont apparus. 

Nous voilà, peuple en « Hirak » et pouvoir obnubilé par sa guerre électronique contre les Facebookers, prévenus : la donne a changé à nos frontières sud-ouest. Qu’allons-nous faire ? Qu’est-ce qui va changer chez nous ?

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La énième cyber-attaque israélienne hier contre la centrale nucléaire iranienne de Natanz qui venait de réceptionner en grande pompe une nouvelle génération de centrifugeuses pour accélérer le processus d’enrichissement de l’uranium, nous a emplis de rage en reproduisant sous nos yeux lassés depuis 1948 du spectacle de l’impuissance hurlante arabo-islamique face à l’efficacité silencieuse israélienne. Israël agit, frappe et fait mal, l’Iran s’agite, menace et efface les traces des coups reçus. 

Jamais dans l’histoire du nucléaire civil ou militaire un pays n’a fait ce que fait l’Iran, c’est-à-dire mener un tapage diurne et nocturne de tous les diables autour de son programme nucléaire, exhibant ses installations, informant le monde sur la progression du taux d’enrichissement et laissant entendre depuis le début contre qui il ferait usage d’une bombe qu’il n’aura jamais car Israël ne le lui permettra jamais. 

Comme avec les Arabes avant lui, la portée des paroles iraniennes est infiniment plus longue que la portée de ses armes à la grande exaspération du monde qui aurait eu plus de respect pour lui s’il avait été humble dans ses démonstrations verbales et prodigieusement efficace dans ses actes. Ne serait-ce que dans la protection de ses projets, de ses installations et de ses effectifs scientifiques qui sont liquidés les uns après les autres par le Mossad. 

Si le territoire Israélien demeure à 3000 Km de portée des plus performants des missiles iraniens, l’Iran n’est plus qu’à 40 km des tirs israéliens à partir du sol émirati où il a pris pied. Si l’Iran rêve de posséder une bombe atomique, Israël en possède des centaines depuis des décennies. Et quoi qu’entreprenne Israël de bon ou de mauvais, il sera soutenu de bon cœur ou à contrecœur par l’Occident en entier même si cela devrait entraîner la fin du monde. 

On va encore me dire que c’est du défaitisme, que je défends la « normalisation » avec l’occupant sioniste, me vilipender et appeler à des poursuites contre moi pour trahison et atteinte au moral des vaillantes armées arabes, berbères, chiites, sunnites ou je ne sais quoi d’autre. Mais qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou pas, c’est la vérité, l’unique vérité, l’éternelle vérité, qu’elle s’appelle « mektoub » ou privilège du « peuple élu ». Jusqu’au jour où c’est nous qui changerons pour cesser d’être d’éternels perdants. 

Nous en avons assez de la posture de « mendiants et orgueilleux » et d’éternels perdants alors qu’au moment où j’écris ces mots nous montrons au monde combien « la nouvelle Algérie » est plus incapable que l’ancienne de gérer la distribution de l’huile, de la semoule et des billets de banque.

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5 commentaires

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  1. Oui et alors, le choix de l’auteur Nour-Eddine Boukrouh est déjà fait? Mais est-ce à une réflexion qu’il invite les Algériens et les gouvernants d’Algérie ou n’est-ce pas plutôt une injonction habillée sous les espèces d’une invitation à réfléchir et à choisir?

    Bon, admettons, donc l’état Sioniste a des armes plus performantes, avec toute une logistique de renseignement et localisation qui permet d’atteindre des chefs militaires, ok. C’est comme ça pour l’instant, du moins l’allègue l’auteur, admettons. Donc on doit comprendre que si l’Algérie faisait vers l’entité Sioniste le même pas que le Maroc, l’état Sioniste lui fournirait les mêmes armes, j’ai compris ou j’ai pas compris? Ces choses-là arrivent-elles dans la vraie vie ou est-ce une rêverie de l’auteur? En général, les fournisseurs d’armes fidélisent plus certains clients plutôt que d’autres, ils ne sont pas vraiment marchands, ils sont partisans, ils s’engagent, prennent des risques, notamment d’interception, de récupération technologique. Donc je crois pas vraiment à un équilibre qu’établirait l’état Sioniste entre deux pays de Musulmans aux prises l’un avec l’autre.

    Mais plus largement, une question très importante à laquelle l’auteur doit répondre. Faire un pas vers l’entité Sioniste, c’est normalement pour en retirer un bien, un avantage pour son pays, un moindre mal au minimum, sinon ça sert à rien. Les pays qui ont beaucoup traité avec l’entité ne semblent pas en avoir retiré grand bien ou moindre mal, l’égypte miséreuse, au canal concurrencé, aux ressources hydriques menacées, l’Arabie flouée, qui a payé son allignement au prix de son avenir, tout ça pour rien. L’entité Sioniste est la seule gagnante, les pays traitants exposent leur stabilité interne, la popularité de leurs gouvernants. Si on dit par exemple, l’Algérie d’abord, alors il faudrait que ce changement soi bénéfique à l’Algérie, l’auteur en a-t-il la certitude, la preuve, peut-il nous en convaincre au-delà de tout doute raisonnable, l’auteur assumerait-il les responsabilités de son influence si les choses ne tournaient pas ainsi qu’il le suggère?

    J’ignore si la situation entre l’Algérie et le Maroc aujourd’hui est vraiment une situation de guerre, si c’est le cas, l’auteur devrait se tenir à la maxime du grand raïs Nasser, “qu’aucune voix ne s’élève au-dessus du bruit de la bataille”. Car s’il y a situation de guerre et si l’Algérie ne suit pas les conseils de Nour-Eddine Boukrouh, alors soit il se tait soit on s’empare de sa personne si l’Algérie est un minimum un état de droit, lui ou ses pareils. Gagnez plutôt une autre terre, demandez l’asile à l’étranger, écrivez des livres très Sionistes et anti-Arabes tant que le filon rapporte, vous avez de la concurrence en la matière. Et puisque l’auteur a participé à la gouvernance Algérienne, alors comment se fait-il que l’Algérie n’est pas assez avancée dans ces techniques de drones militaires, l’auteur était-il responsable ou pas?

    Il est curieux que le site Oumma.com ouvre ces pages à ces sortes de partisans.

    Croissant de lune.

  2. Salam,

    لا تصالح disait le poète Amal Dunqul dans son célèbre poème.

    Veuillez accepter mon modeste vers :

    إذا الأُسدُ في ثَغرِ غابٍ تذود***فعيبٌ علينا التخلّي و بدُّ

    محب

    Mouhib

  3. Salam,

    لا تصالح! Disait le poète Amal Dunqul dans son célèbre
    poème.

    Veuillez accepter mon modeste vers :

    إذا الأُسدُ في ثَغرِ غابٍ تذود***فعيبٌ علينا التخلّي و بدُّ

    محب

    Mouhib

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