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L’acteur britannique, Riz Ahmed, a fait l’objet d’insultes racistes au Mondial

Il s’était réjoui un peu vite de l’absence de paroles et d’actes racistes en ce début de Mondial, décelant là le signe de bons présages, Riz Ahmed, l’acteur et musicien britannique, d’origine pakistanaise, qui avait fait le déplacement au Brésil pour encourager de vive voix l’équipe anglaise, aura hélas déchanté jeudi soir, alors qu’il entonnait l’hymne national dans les tribunes du stade Arena Corinthians de Sao Paulo.

A l’unisson de ses compatriotes et fervents supporters de ce « onze anglais » que les Anglais eux-mêmes tendent à immoler plutôt qu’à encenser, Riz Ahmed chantait à tue-tête quand, à sa vue, un groupe de fans bien de chez lui a changé de registre musical pour éructer un florilège d’insultes islamophobes, le laissant sans voix.

Profondément choqué, l’artiste complet de 31 ans, né à Wembley, qui a étudié le théâtre à Oxford avant de se faire connaître du grand public, en 2006, par un rap caustique « jugé politiquement sensible » sur les difficultés rencontrées par un jeune musulman après le 11 septembre, s’est aussitôt épanché sur twitter pour dénoncer la violence de son agression verbale. "Je suis au stade de São Paulo. A la mi-temps, j’ai été l’objet d’un flot d’injures racistes par des supporters anglais. La 2ème mi-temps a commencé, je ne peux tout simplement plus chanter".

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Le président de la FIFA, Sepp Blatter, s’était opposé en avril dernier à la fermeture des stades en guise de sanction contre le racisme de certains supporters. Une brèche dans laquelle les hooligans en puissance se seront vite engouffrés pour le Mondial, à l’image de la meute de barbares qui ont beuglé leurs paroles haineuses contre un homme seul et sans défense, l’infortuné Riz Ahmed, avant d’injurier copieusement leur équipe. Le prochain palier, ce sera quoi ?

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