Si, sous les ors de la République française, ce sont les accolades chaleureuses entre Macron et Netanyahou qui font crépiter les flashes, ponctuées par les «Cher Bibi» dont le locataire de l’Elysée n’a jamais été avare, au Royaume d’Espagne, les objectifs se sont récemment braqués sur une tout autre scène.
Dans le décor somptueux du palais royal de Madrid, c’est en effet la cérémonie solennelle de remise des lettres de créance au roi d’Espagne, Felipe VI, qui a attiré tous les projecteurs, et pour cause ! Elle a permis à Husni Abdel Wahed, le premier ambassadeur de Palestine nommé dans la capitale madrilène, de faire une entrée historique dans l’enceinte prestigieuse de la monarchie espagnole.
Contrastant avec le manque cruel de courage politique de la France, le pays des droits de l’homme sous influence, qui n’a toujours pas reconnu officiellement l’Etat de Palestine, l’Espagne, à l’instar de la Norvège et de l’Irlande, est ressortie grandie d’avoir pris la décision de le faire, le 28 mai dernier.
Sans doute Macron, le premier président désavoué dans les urnes à bafouer leur verdict sans vergogne, redoutait-il la fureur qu’un tel coup de tonnerre diplomatique allait immanquablement provoquer à Tel-Aviv… Une pusillanimité que l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont ignoré superbement, convaincues du bien-fondé de leur démarche volontariste, à forte charge symbolique, pour « parvenir à la paix » et inciter des proches voisins à leur emboîter le pas.
En incluant ces trois pays européens, l’État de Palestine est désormais reconnu par 146 pays sur les 193 États membres de l’ONU, selon l’Autorité palestinienne.
Le roi d'Espagne reçoit officiellement les lettres de créance du premier ambassadeur palestinien dans son pays, suite à la décision de l'Espagne de reconnaître l'État de Palestine en mai. pic.twitter.com/sYpAieDl65
— Oumma.com (@oumma) September 20, 2024
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