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La leader du groupe d’extrême droite “Britain First” condamnée pour avoir agressé verbalement une femme voilée

Toutes griffes dehors, Jayda Fransen, 30 ans, la fulminante figure de proue de l’extrême droite britannique « Britain First », tempête plus que d’ordinaire depuis que la justice de son pays l’a condamnée à 2 500 euros d’amende pour avoir invectivé une femme musulmane, lors d’une « patrouille chrétienne » qui fit trembler les pavés de Luton, le 31 janvier 2016.

Impressionnante dans son uniforme aux couleurs du nationalisme revanchard, elle avait pris la tête de la manifestation, marchant à grands pas dans les rues de cette localité du Berfordshire, tout en scandant des slogans anti-islam, injurieux et anxiogènes, jusqu’au moment où elle vit une mère de famille voilée refuser la brochure que lui tendait, par provocation, un de ses militants galvanisés.

Traversant l’avenue avec précipitation pour en découdre avec celle qui avait eu l’audace de leur faire face sous son hijab,, Jayda Fransen a mis cette citoyenne sans histoire plus bas que terre devant ses quatre jeunes enfants terrorisés, hurlant : « Pourquoi êtes-vous couverte comme ça ? Vous représentez tout ce que j’exècre ! Ce sont les hommes musulmans qui vous forcent à vous voiler car ils ne peuvent pas contrôler leurs pulsions sexuelles ».

Difficile de nier ces vociférations haineuses que de nombreux passants ont très distinctement entendues, et plus difficile encore de donner une version édulcorée de cette agression islamophobe caractérisée dont les caméras de surveillance ont immortalisé la violence, notamment l’instant choc où la furie de « Britain First » a brandi rageusement une croix blanche devant sa malheureuse victime qui en a lâché ses emplettes.

Une victime effarée mais qui n’est pas néanmoins restée sans voix, trouvant le courage de lui rétorquer : «  Je suis une citoyenne britannique de confession musulmane. C’est non seulement mon choix, mais aussi mon droit de porter ces vêtements ! ».

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Difficile de tout nier en bloc quand les preuves sont accablantes, sauf pour Jayda Fransen, cette « fervente chrétienne » telle qu’elle se définit elle-même, qui ne s’embarrasse guère de la vérité pour mettre tout le monde au pas ou à sa botte, y compris dans un prétoire…

Mal lui en a pris cette fois-ci, car c’est elle qui a senti passer le glaive de la justice, sévèrement blâmée pour son « comportement choquant », et non sa concitoyenne musulmane voilée, dont le petit garçon de quatre ans a été très affecté par l’altercation, qui a été chaudement félicitée pour l’authenticité et la précision de son témoignage.

Jayda Fransen n’aura pas ruminė longtemps sa colère noire. C’est sur la page Facebook de son mouvement d’ultras qu’elle a extériorisé sa rancoeur, critiquant sans mots couverts le jugement « absurde de la Cour »,  et allant jusqu’à dénoncer une « reddition devant l’islamisme », sans craindre de s’attirer à nouveau les foudres de la justice, comme la redoutable semeuse de troubles qu’elle est.

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