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La directrice d’une école primaire menacée après un cours d’histoire sur l’islam

Cauchemar éveillé ou réalité cauchemardesque ? La directrice de l’école primaire Notre-Dame, à Saint-Mihiel, dans le département de la Meuse, aurait certainement donné cher pour faire un mauvais rêve plutôt que de vivre un enfer bien réel depuis qu’une leçon d’histoire sur la genèse de l’islam a enfiévré dangereusement les esprits.

Comment un cours inscrit au programme de l’Education Nationale a-t-il pu déchaîner à ce point les passions, donnant du grain à moudre aux extrémistes de droite en embuscade, qui ne sont pas privés de tirer à boulets rouges sur la malheureuse directrice de ce paisible établissement catholique ?

Tout simplement parce qu'une enseignante de l'école a remis à ses jeunes élèves un polycopié sur lequel figurait un verset du Coran, afin d’illustrer la leçon du jour, (référencée : H6 dans le manuel d’histoire), consacrée à l’émergence de la deuxième religion de France, comme cela est d’usage pour le judaïsme et le christianisme dans l’indifférence générale…

Il n’en fallait pas plus pour que l'équipe éducative se retrouve dans le viseur d’un site internet ultra-nationaliste qui revendique fièrement sa détestation de l’islam, décochant aussitôt ses flèches empoisonnées : "des enfants de CM1" ont été "punis" parce que leurs parents avaient "refusé qu’ils apprennent une sourate (chapitre) du coran", pouvait-on lire sous une plume trempée dans l’acide, qui a osé noircir encore plus le trait : l’équipe enseignante de l’école qui, "en parfaits petits soldats du système obligent des petits à ingurgiter des versets coraniques, à se familiariser à une idéologie qui n’a rien à envier au nazisme". Prenez un amalgame pestilentiel auquel vous ajoutez une bonne dose de vérité tronquée, et vous avez là un grand classique de la calomnie très cocardière…

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Outrée, Christelle Lainet, la directrice de l'établissement scolaire, a nié tout en bloc dans le quotidien l’Est Républicain, criant au mensonge. Malheureusement, certains parents d’élèves sont restés sourds à ses dénégations, les lettres au vitriol et la visite inopinée d’un père en colère, sympathisant frontiste, en ayant fait la femme à abattre.  

Aujourd’hui, très éprouvée par d’innombrables coups de fil menaçants et injurieux et plus de 300 emails du même tonneau, la responsable de l'école Notre-Dame est envahie par la peur, mais sans que sa détermination à porter plainte pour « diffamation » ne soit pour autant entamée. 

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