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La britannique Rabina Khan désignée “Héros de l’Année”

Le "Héros de l’année" plébiscité par le jury du Prix prestigieux de la diversité européenne est une héroïne britannique des temps modernes, originaire du Bangladesh, qui répond au nom de Rabina Khan et que les administrés du district londonien bigarré de Tower Hamlets, conquis par sa personnalité et impressionnés par son sens aigu de l’intérêt général, appellent respectueusement, et non sans une réelle affection, "Madame la conseillère municipale".

Refusant d’être encartée pour privilégier une indépendance chère à son coeur, cette écrivaine de métier, entrée dans l’arène politique par la porte de l’engagement communautaire où elle a acquis ses lettres de noblesse, s’acquitte de sa mission de proximité dédiée au logement avec passion et dévouement, soucieuse de tenir ses promesses et de rendre des comptes à l’ensemble de la population locale dans la pluralité de ses composantes, qui lui en est reconnaissante au centuple.

Imperméable aux conciliabules, aux considérations bassement politiciennes et ignorant les sombres calculs d’arrière-boutique qui pervertissent la noblesse de l’implication dans les affaires de la Cité, Rabina Khan se dresse aujourd’hui, avec la sincérité et la fougue qui l'animent, contre les pyromanes de la concorde nationale, tirant la sonnette d’alarme sur l'inquiétante flambée de violences islamophobes.

"Si l’on se reporte au récent discours de Theresa May, notre ministre de l'Intérieur, prononcé devant les sympathisants conservateurs, elle a parlé ouvertement de l'extrémisme en se référant à la communauté musulmane de Tower Hamlets. Elle ne nous accuse pas explicitement d’appliquer la charia, c’est bien plus sournois que cela, car c’est en associant dans la même phrase notre communauté locale à la charia, qu’elle incite à faire un lien de nature à embraser les esprits", a analysé la conseillère municipale de Tower Hamlets devant des médias venus recueillir ses impressions à l'annonce de sa récompense, bien décidée à profiter de son heure de gloire pour déjouer publiquement les ruses dialectiques du pouvoir en place, aux conséquences dévastatrices dans l’opinion.

"Des commentaires insidieux comme ceux -ci nuisent considérablement à l’image de la communauté musulmane, et ce sciemment", s'est-elle indignée, en fustigeant la couverture médiatique tronquée du fait musulman qui, invariablement, éclaire sous un angle négatif la réalité de la commune qu’elle arpente quotidiennement en sa qualité de médiatrice incontournable. Le redoutable poids des mots des Unes sensationnalistes cumulé aux inflexions fielleuses de la rhétorique populiste font un cocktail explosif qui laisse des traces indélébiles dans des esprits déjà passablement survoltés.

La presse en a fait ses choux gras dernièrement en s'asseyant sur la plus élémentaire déontologie, le méchant extrémiste qui avait prétendument pris ses quartiers au cœur de Tower Hamlets, avant d’être interpellé et jeté en prison, n’existe que dans l’imagination malsaine et malhonnête de médias mainstream qui ont, une fois encore, usé et abusé de leur influence pour faire frissonner dans les chaumières.

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Rabina Khan, scandalisée, a levé le voile en conférence de presse sur cette énième contre-vérité distillée sans vergogne et qui vient allonger le chapelet de mensonges égrenés par des journalistes qui n’en sont pas avares, démystifiant un terroriste musulman créé de toutes pièces à seule fin de noircir un peu plus la réputation de Tower Hamlets. "Je n’ai jamais entendu parler d'un extrémiste vivant à Towers Hamlets, qui a été arrêté manu militari et emprisonné. De qui se moque-t-on ?", s’est exclamée, irritée et affligée à la fois, la conseillère municipale de ce quartier londonien sur lequel les médias jettent une lumière crue pour mieux aveugler le bon peuple.

La promotion de l'égalité et de la diversité chevillée au corps, l’infatigable Rabina Khan, qui se targue d’encourager l’éclosion des talents et de révéler l’énergie positive au sein d’une communauté musulmane qui en a à revendre, garde un souvenir douloureux des humiliations et brimades ordinaires qui ont redoublé de violence à sa seule vue, alors qu'elle siégeait, très émue, au sein du Conseil de Tower Hamlets pour la première fois de sa vie.

Auréolée de sa récente distinction qu’elle n’a pas usurpée, Rabina Khan, dont la notoriété rejaillit sur ses coreligionnaires pour sa plus grande joie, saisit l'occasion d’être sous les feux des projecteurs pour apporter un éclairage nouveau, et surtout plus lumineux qu’aveuglant, sur la présence musulmane à l’est de Londres et au-delà, dans tout le royaume de Sa Gracieuse Majesté.

Cette battante, que l’espoir fait vivre et pousse à abattre des montagnes, détourne son regard des sinistres présages lus dans un ciel britannique assombri par la diabolisation de l’islam, pour croire dans des lendemains plus tolérants et dépassionnés, expurgés des calomnies odieuses et d'une chasse aux sorcières d’un autre âge, qui causent des dégâts incommensurables auprès des plus jeunes, à l’âge où l’on est épris de vérité, de justice et en quête d’absolu.

Par la rédaction.

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