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Kathy Perry finance un clip contre la “normalisation de la haine”, soutenant les musulmans américains

Le 21 janvier, soit le jour qui suivra son intronisation, sonnera comme un de ces lendemains qui déchantent pour Donald Trump, alors que montera des rangs de la « Women’s march », à Washington, la clameur de protestation de plus de 200 000 femmes, parmi lesquelles la voix de la chanteuse Kathy Perry s’élèvera en faveur de la cause féminine, mais aussi contre le sexisme patenté, l’instrumentalisation de l’islamophobie et l’exacerbation de la haine qui sont la marque de fabrique du 45ème président des Etats-Unis.

Non contente de hausser le ton pour manifester sa vive désapprobation à l’égard du nouveau locataire de la Maison Blanche, la star américaine a également financé un clip d’utilité publique, résolument solidaire envers les musulmans américains, dénonçant une victoire et un mandat placés sous le signe funeste de la « normalisation de la haine ».

Et qui mieux que le réalisateur australo-japonais, Aya Tanimura, pouvait établir un parallèle historique censé provoquer l’électrochoc salutaire sur les consciences engourdies, voire aveuglées ?

Posté sur Youtube, avec le hashtag  "#DontNormalizeHate", son court-métrage choc exhume un pan du passé peu glorieux de l’Amérique, quand, en février 1942, le président Franklin D. Roosevelt signa le décret 9066 autorisant la détention dans des camps militaires, entourés de barbelés, de près de 120 000 civils américains d’origine nippone, en représailles à l’attaque meurtrière de Pearl Harbour.

« Est-ce que l’histoire se répète ? ». La question, brûlante d’actualité, se pose avec acuité à l’heure où le populisme est au pouvoir dans le bureau ovale, et interpelle grandement à la vue de la femme âgée, Haru Kuromiya, 89 ans, qui apparaît à l’écran en sa qualité de grand témoin. « Toute ma famille a été fichée sur un registre », se souvient la principale protagoniste du film, en soulignant avec tristesse : « Nous avons été privés de nos droits constitutionnels ».

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Mais il fallait frapper un grand coup pour marquer durablement les esprits, et pour ce faire, Aya Tanimura a eu une idée de génie. Glissée dans la peau de l’octogénaire japonaise, l’actrice pakistanaise Hina Khan, installée à Los Angeles, fait tomber le masque à la fin du clip, et le regard face caméra, exhorte les Américains à  « ne pas laisser l’histoire se répéter » contre les nouveaux boucs émissaires livrés à la vindicte par Trump : leurs concitoyens de confession musulmane.

Kathy Perry, dont l’engagement politique a mûri et s’est renforcé au fil des mois, n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour que ce clip urgent et nécessaire puisse voir le jour, pour la plus grande satisfaction de Aya Tanimura.

« Comme nombre d’entre nous qui sommes choqués et terrifiés par les idéaux, la démagogie et la politique de Trump, Kathy Perry l’est particulièrement et a décidé d’agir concrètement », a-t-il confié, plein de reconnaissance envers la célèbre chanteuse, nommée aux Grammy Awards, pour avoir eu non seulement carte blanche sur le plan scénaristique, mais aussi un chèque en blanc sur le plan financier.

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