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José Bové dénonce l’entêtement du gouvernement algérien sur le gaz de schiste

Dans un entretien accordé au site TSA Algérie,  José Bové député européen est revenu sur les manifestations à In Salah dans le Sud Algérien  contre   l'exploitation du gaz de shiste.  "La question posée par les manifestants à In Salah aujourd’hui est celle qui a été posée chez nous et dans d’autres pays européens : est-ce que la fracturation hydraulique ne constitue pas une menace pour les eaux souterraines et les eaux de surface ? La réponse est claire : la fracturation hydraulique est une véritable menace et c’est pour cela que la France s’est dotée d’une loi qui interdit l’utilisation de cette technique. À In Salah, on est dans une zone d’oasis avec des quantités d’eau limitées. Exploiter le gaz de schiste veut dire chasser tous les habitants de la ville et de la région et c’est évidemment inacceptable. Aujourd’hui, la remise en cause du gaz de schiste est quelque chose qui est absolument indispensable."
La majorité des scientifiques reconnaissent la dangerosité de cette technique (fracturation hydraulique). En Europe, aucun pays n’est véritablement entré dans la phase de l’exploitation et il y en a très peu où la prospection risque d’avoir lieu. Dans les pays où il y aurait de grandes réserves comme la Pologne, les entreprises sont parties. En Bulgarie, c’est interdit. Donc au niveau européen, on ne peut pas dire que ça soit un succès. Même aux Etats-Unis, de plus en plus d’Etats interdisent l’utilisation de la fracturation hydraulique. On constate un frein concernant l’exploration qui est dû non seulement aux coûts mais aussi à la mobilisation dans un certain nombre d’Etats dont le Texas qui est en train de remettre en cause la fracturation hydraulique. Au Canada, ça dépend des Etats. Le Québec, par exemple, a mis en place un moratoire. Je pense qu’on est à un tournant et que le gaz de schiste n’a aucun avenir dans le monde."
José Bové a conclu  cet entretien en apportant tout son soutien aux manifestants d'In Salah: "Pour l’instant, il y a beaucoup de soutiens qui se manifestent à travers les appels au niveau des réseaux européens et nationaux. L’information est en train de circuler de manière très forte au niveau de tous les collectifs pour que les gens se mobilisent en France et dans tous les pays européens pour les opposants d’In Salah et de l’ensemble de l’Algérie.
Avec la répression qu’il y a eu (au cours de ces dernières 48 heures, ndlr), il faudra peut-être qu’on passe à un stade supérieur. Il faut que le gouvernement algérien arrête de s’entêter et doit suspendre de manière très claire les projets de prospection. Mais l’émergence d’une vraie mobilisation sur tout le territoire autour d’une question environnementale pour la première fois en Algérie est peut être la bonne nouvelle de cette histoire tragique d’In Salah."
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