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Grande-Bretagne : un député suspendu pour des « blagues racistes » inqualifiables

Entre la liberté d’expression, valeur essentielle conquise chèrement, et la liberté de calomnier l’islam, véritable dérive élevée au rang de vertu, la porosité de la frontière n’est plus à démontrer, et ce n’est pas un excès de caricature que de dénoncer cette vaste hypocrisie aux conséquences funestes.

Si la France, friande des envolées Voltairiennes, n’a jamais désavoué, (ou alors juste tapoté sur les doigts…) ses parlementaires qui, de droite comme de gauche, ont rivalisé de gauloiseries outrancières et de propos fielleux contre l’islam, au pic du débat sur l’identité nationale, la Grande-Bretagne n’a pas hésité à suspendre un député d’extrême-droite qui, sous couvert de galéjades sur sa page Facebook, a appelé à détruire les mosquées et à brûler les musulmans.

Il faut dire qu’un certain palier dans la libération de la parole anti-musulmans a été franchi, et que l’ironie mordante a bon dos quand elle incite à la haine et à la violence.

Les "blagues racistes" invoquées par Tony Nixon pour se dédouaner n’ont été du goût que des ultras qu’il représente, le microcosme politique britannique s’insurgeant contre de telles dérives ignominieuses, au point que son propre parti populiste l’UKIP, foncièrement anti-européen et anti-immigration, l’a immédiatement suspendu dans l’attente qu’une enquête fasse toute la lumière sur l’affaire et ses ramifications dangereuses.

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"Nous ne voulons pas de membres qui ont noué des liens avec le BNP, EDL ou d'autres partis extrémistes", a déclaré le porte-parole du parti, en faisant référence aux extrémistes de droite les plus enragés qui tentent de faire régner la terreur chez Sa Gracieuse Majesté, ajoutant : "Nous ne tolérons pas des commentaires inappropriés ou racistes et les considérons comme totalement odieux, et toute personne qui les propagera de manière aussi épouvantable sera expulsée du parti".

Alors que la police du Yorkshire, à qui a été confiée l’enquête, doit déterminer si les saillies verbales hautement inflammables de Tony Nixon tombent sous le coup de la loi ou non, on se demande comment la liberté d’expression peut être encore sacralisée quand elle confine à la liberté de stigmatiser une seule et même communauté et de lâcher les meutes sur elle.

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