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Etats-Unis : une jeune femme voilée licenciée en raison de sa foi trois jours après le drame de San Bernardino

Elle fait partie des dommages collatéraux causés par la tuerie de San Bernardino, Terry Ali, une Américaine voilée, n’aura guère eu le temps de s’épanouir, ni même de prouver son efficacité au sein du laboratoire de dermatologie où elle venait tout juste d’être embauchée en tant que réceptionniste, quand « l’acte terroriste », tel qu’il a été officiellement requalifié, fut perpétré par Syed Farook et son épouse.

Le mardi 1er décembre était un grand jour pour cette habitante  du Michigan qui reprenait, avec enthousiasme, le chemin de l’emploi, à mille lieues d’imaginer que sa joie serait de très courte durée et sa période d’essai des plus éphémères. En revanche, l’immense déconvenue ressentie continue de l’habiter près de trois semaines après son limogeage rondement mené.

Elle se souvient avec amertume du jeudi 3 décembre, soit le lendemain de la fusillade sanglante, date de sa convocation inopinée dans le bureau de la directrice, laquelle lui a posé une bien étrange question qui l’a plongée dans une grande perplexité : « Etes-vous sûre que vous aimez votre travail ? ». Ce à quoi, Terry Ali, bien qu’interloquée, lui a répondu en s’efforçant de sourire : « Je vais bien. Je vous assure que tout va bien ». (traduction Oumma).

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Deux jours après cette entrevue pour le moins troublante qui a fait naître en elle un mauvais pressentiment, la jeune femme voilée apprenait, sidérée, qu’elle était congédiée via un courriel de sa direction des plus condescendants qui justifiait l’injustifiable en mettant en avant d’improbables raisons économiques. Un prétexte fallacieux, dont la véracité est réfutée par l'offre d'emploi à "caractère urgent" à laquelle avait postulé Terry Ali.

Ce courrier, un peu trop flatteur pour être honnête, a poussé le cynisme jusqu’à se répandre en compliments sur « le sourire contagieux, la joie de vivre et la personnalité très attachante » de la jeune femme, en lui souhaitant que ce renvoi soit pour elle « une opportunité de passer de plus de temps auprès de sa famille ». Un prodigieux exercice de style qui a été source d’une cruelle désillusion pour Terry Ali !

Surmontant son profond dépit, c’est devant les tribunaux qu’elle espère aujourd’hui obtenir réparation pour ce licenciement abusif. Victime expiatoire du drame de San Bernardino, Terry Ali, l’employée aussitôt recrutée, aussitôt licenciée, sans avoir eu le temps de donner la pleine mesure de ses compétences, entend bien défendre ses droits bafoués par une discrimination religieuse qui ne dit pas son nom.

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