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Etats-Unis: un livre pour enfants musulmans adapté au théâtre par un musée de Philadelphie

Entièrement dédié aux tout-petits, âgés de 7 ans et moins, le Please Touch Museum de Philadelphie est un vaste espace de jeux tactiles et multisensoriels enchanteur, qui fait le bonheur de bambins avides de se familiariser avec leur environnement, mais aussi des grands…
Dans cet univers merveilleux, riche en expositions interactives et en attractions à caractère pédagogique qui fascinent les jeunes touche-à-tout, la mosaïque de cultures et de couleurs que forme le monde musulman sera mise à l’honneur tout au long de l’année, avec comme point d’orgue l’adaptation d’un livre pour enfants au théâtre.


L’Afro-américaine de confession musulmane, Ameenah Muhammad-Diggins, a toutes les raisons de se réjouir. C’est en effet son joli conte « Bashirah and the Amazing Bean Pie » (Bashirah and l’incroyable tarte aux fèves) empreint de ses souvenirs d’enfance, valorisant l’estime de soi, le respect mutuel et stimulant la créativité de ses jeunes lecteurs, qui a été choisi pour être transposé sur scène.
« Les responsables du musée ont pensé que mon livre serait un excellent choix et un scénario unique. Le moment était vraiment surréaliste ! », exulte-t-elle, en se pinçant presque pour y croire.
L’histoire de la petite Bashirah qui, bien que victime de quolibets à l’école en raison de son voile et de sa religion, ignore la rancune et se fait une joie de célébrer l’Aïd, en préparant pour la première fois une délicieuse tarte aux fèves, a en effet emporté l’adhésion de la direction du musée. Son conseil d’administration a été particulièrement sensible à la lumineuse leçon de vie qui s’en dégage.
Véritable clou du spectacle de ces huit mois consacrés à la découverte des cultures musulmanes dans toute leur diversité, la pièce de théâtre qu’elle a co-écrite avec celle qui peaufine actuellement sa mise en scène, Danielle Defassio, tiendra le haut de l’affiche du Please Touch Museum de Philadelphie pendant plusieurs semaines consécutives.
« Ma pièce s’adresse à tout le monde. Il y a des moments drôles et d’autres plus sérieux, on oscille entre rires et larmes », explique-t-elle, avant de préciser : « Les messages ayant trait à l’estime de soi, la compréhension mutuelle, sans oublier celui qui rappelle que nous formons avant tout une grande famille humaine ont une portée universelle. Les enfants pourront en tirer des enseignements essentiels ».
Auteur à succès dans une Amérique où le nombre de livres pour enfants racontant des histoires de petits musulmans sont non seulement en constante augmentation, mais s’arrachent aussi comme des petits pains, Ameenah Muhammad-Diggins nourrit l’espoir que l’adaptation théâtrale de son conte, délivrant une belle morale à méditer, saura attirer un large public de 7 à 77 ans.
« La pièce montre que l’Islam est composé de cultures différentes provenant de nombreux pays, y compris l’Amérique et, contrairement aux idées reçues, n’est pas uniquement une émanation ou une production du monde musulman. Cet éclairage peut contribuer à changer les mentalités, à l’intérieur comme à l’extérieur de la sphère musulmane », a-t-elle souligné entre deux répétitions, heureuse d’avoir déniché les deux actrices idéales pour incarner la jeune Bashirah et sa maman.
 
 
 
 

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4 commentaires

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  1. Il nous faut plus de livres comme celui-ci, qui n’ont pas peur de montrer un hijab porté par une jeune fille ! Gramsci (philosophe italien) a dit que le combat le plus essentiel était le combat culturel. Il faut habituer les français à voir des femmes pudiques et modestes dès le plus jeune âge. Pour une fois que j’écris “Vive les Etats-Unis” ! Je vais aussi ajouter, pour Patrice “A bas ta France laîcarde”.

  2. Quel pays merveilleux, en effet, que celui où l’on voile des fillettes en bas âge. En attendant de passer à la burqa? Bonjour l’intégration. Si j’ai bien compris l’histoire, la petite fanatique a appris à supporter les quolibets des autres gosses? Super! Elle se vengera plus tard en rejoignant la Syrie.
    Au fait, et les garçons? Ils font quoi pour se faire détester? Ils arborent des fausses barbes? Des T,shirts siglés: “Je vous hais”?
    Boutin! Entre les salafistes, mormons, les amish, et les évangéliques, ils sont bien barrés, les américains. Pas étonnant qu’ils votent pour des dingues.

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