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Escalade de violence à Ghardaia, en Algérie

A quelques encablures de l’élection suprême, la nouvelle flambée de violences qui embrase, aux portes du Sahara, la capitale de la vallée du Mzab, Ghardaia, tuant samedi trois citoyens, ravive des tensions qui n’augurent rien de bon, ni par l’extrême confusion qui les entoure, ni par ce qu’elles révèlent des promesses gouvernementales de sécurisation de la région.

Selon El Watan, Ghardaia est, depuis quatre jours, le théâtre de heurts sanglants, se retrouvant une fois encore enlisée dans une spirale conflictuelle mortifère, atteignant là un seuil critique que les autorités algériennes s’étaient pourtant engagées à prévenir et à empêcher, sous la pression de la population locale qui, très inquiète, avait réclamé à cor et à cri une protection renforcée.

Mais les hostilités qui, depuis 2003, enflamment cette localité située à 600 kilomètres au sud d'Alger, opposant la communauté Mozabite, des Berbères musulmans de rite ibadite, à la communauté Arabe, dominée par la tribu des Chaamba, ont manifestement été attisées en janvier dernier, pour des raisons sur lesquelles règne une certaine opacité, faisant quatre victimes Mozabites et des dizaines de blessés.

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Comment cette région a-t-elle pu culminer dans une telle violence? Les autorités algériennes n’ont pourtant pas été avares de belles promesses en matière de dispositifs policiers quadrillant la zone, mais non tenues, de fermes résolutions, mais qui ont fini aux oubliettes, ou encore de jolis sursauts, mais qui restèrent sans effet, à l’image de Tayeb Belaïz qui, lors de son déplacement en février dernier, avait réaffirmé la "détermination de l’Etat à appliquer les lois de la République dans toute leur rigueur contre quiconque portera atteinte à la sécurité de l’individu et de ses biens". Celui-ci avait alors annoncé la mise en place d’un "centre opérationnel" de sécurité, cogéré par la Gendarmerie et la Sûreté nationales, dans le but de "rétablir l’ordre et mettre fin aux échauffourées".

Face à la sonnette d’alarme tirée par toute une vallée en proie à l’anxiété, qu’ils soient notables ou simples citoyens, mais aussi par des personnalités nationales, Alger, étrangement, ne prend pas le taureau par les cornes, au point de se demander si ceux qui sont aux commandes prennent vraiment la pleine mesure de cette crise paroxystique.

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