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En Arabie saoudite, la question de la normalisation avec Israël divise la famille royale

Le prince héritier, Mohammed Ben Salman, fait des appels du pied à Israël, tandis que l’entourage de son père, le roi Salman, s’accroche à la cause palestinienne.

Insaisissable Arabie. Le 6 décembre, le prince Turki Al-Fayçal, éminent membre de la famille royale saoudienne, monte à la tribune du Manama Dialogue. Cette conférence réunit chaque année dans la capitale de Bahreïn un aréopage de diplomates et de militaires arabes et occidentaux. Quelques jours plus tôt, la presse israélienne révélait la rencontre secrète, en Arabie saoudite, entre Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, et Mohammed Ben Salman, le puissant prince héritier du royaume, dit MBS.

Une première historique, perçue comme le possible prélude à une reconnaissance de l’Etat hébreu par le chef de file du monde sunnite. Les Emirats arabes unis et Bahreïn, deux très proches alliés de Riyad, n’ont-ils pas normalisé leurs relations avec Israël à la mi-septembre, avec l’assentiment de leur grand voisin ? Ce dimanche, donc, les observateurs s’attendent à ce que le prince Turki, ancien ambassadeur aux Etats-Unis et ex-chef des services de renseignement du royaume, ménage Israël.

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Et c’est tout le contraire qui se passe. Sur un ton impavide, l’altesse saoudienne, âgée de 75 ans, vilipende « l’hypocrisie » de cet Etat, en des termes que l’on avait perdu l’habitude d’entendre dans la bouche des élites du Golfe. Israël, qui « se présente comme un petit pays à l’existence menacée » est « la dernière puissance coloniale occidentale au Proche-Orient », argue-t-il, un Etat qui enferme les Palestiniens « dans des camps de concentration », « démolit leurs maisons comme il veut », et « assassine qui il veut ».

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