Donald Trump a confié la direction de la lutte antiterrorisme à une figure controversée. Sebastian Gorka, ancien conseiller stratégique à la Maison-Blanche, retrouve un poste clé au sein du Conseil de sécurité nationale, une fonction qui ne nécessite pas l’aval du Sénat américain.
Ce spécialiste d’origine anglo-hongroise, proche du Premier ministre Viktor Orban, s’est fait connaître par ses positions radicales sur l’islam. “Nous ne pouvons pas attendre que les terroristes de ces sept pays aient tué des centaines de personnes pour agir”, avait-il déclaré pour justifier l’interdiction d’entrée visant plusieurs pays musulmans en 2017. Il avait également théorisé que la lutte antiterroriste s’inscrivait dans “une guerre pour le cœur de l’islam”, tout en précisant qu’il ne s’agissait “pas d’une guerre contre l’islam”. Ses prises de position sur la Palestine, dont il nie jusqu’à l’existence, ont également marqué les esprits.
Les réactions sont virulentes. Le Comité national démocrate le qualifie “d’extrémiste de droite aussi dangereux qu’incompétent”. Plus surprenant, John Bolton, figure républicaine, le décrit comme “un imposteur qui ne fait preuve d’aucune loyauté mais d’une simple servilité envers Trump”. Cette nomination intervient alors qu’un rapport du Centre pour les études stratégiques et internationales souligne paradoxalement que la principale menace terroriste aux États-Unis est désormais d’origine intérieure.
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