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Mandat d’arrêt contre Nétanyahou: le CFCM dénonce le naufrage moral de certains médias et personnalités françaises

Des Français prônent l’abandon du droit international au profit de la loi du plus fort, du chaos et des injustices.

Depuis plus d’un an, le monde assiste, impuissant, à la destruction systématique de la population civile de Gaza. Ce drame, accompagné des déclarations explicites de ministres et responsables israéliens, affirmant sans détour leurs intentions génocidaires, illustre une escalade tragique dans la barbarie et l’impunité.

Face à cette situation, les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Netanyahou et d’autres responsables israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité apparaissent comme une lueur d’espoir. Une fragile promesse de justice et de paix dans l’obscurité imposée à Gaza.

Ces mandats doivent marquer un tournant : la fin de l’impunité pour les responsables de ces atrocités, mais aussi pour leurs complices et soutiens inconditionnels. Nul ne peut se placer au-dessus des lois et du droit international.

Pourtant, les membres du CFCM constatent avec indignation le naufrage moral de certains médias et personnalités françaises.

Ces derniers persistent à défendre B. Netanyahou à tout prix, quitte à sacrifier ce qui reste du droit international. Leur soutien inconditionnel renforce l’idée d’un retour à l’anarchie, à la loi du plus fort et à la barbarie.

Aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité reconnus par la CPI, ces médias et personnalités osent opposer un argument d’autorité fallacieux : « Israël est une démocratie. »

Mais qu’Israël soit une démocratie ou non n’est pas la question. Ce qui importe, ce sont les milliers de vies innocentes – principalement des femmes et des enfants – broyées chaque jour par la sauvagerie d’un pouvoir extrémiste et fanatique. Pendant ce temps, le monde reste inactif, et certains complices justifient l’injustifiable.

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Plus alarmant encore, des Français s’attaquent désormais directement à la CPI, à ses magistrats, et à d’autres institutions internationales comme l’ONU et son secrétaire général.

Ces institutions sont accusées d’antisémitisme par des personnalités françaises qui importent, sans vergogne, la propagande outrancière des extrémistes israéliens.

Ces accusations abusives d’antisémitisme sont profondément dangereuses :

  •    Elles fragilisent les institutions internationales, garantes de la paix mondiale et des libertés.
  •  Elles décrédibilisent la lutte contre le véritable antisémitisme, portant atteinte à ceux qui en souffrent ou en ont souffert.

Enfin, les propos récents de B. Netanyahou, qui s’est comparé au capitaine Dreyfus pour répondre à ces mandats d’arrêt, marquent un sommet d’indécence. Cette comparaison scandaleuse, reprise par ses soutiens en France, illustre jusqu’où peuvent aller ceux qui cherchent à enterrer la justice et le droit.

Le CFCM appelle à un sursaut moral. Il est impératif de rappeler que la justice internationale ne doit pas être entravée et que le droit ne saurait être bafoué au nom d’intérêts partisans.

Le Conseil Français du Culte Musulman

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