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Des musulmans se hissent au sommet du Royaume-Uni pour combattre le racisme

Les yeux rivés vers le sommet qui se dresse, majestueux, au-dessus de la brume écossaise des Highlands, enveloppant ses châteaux et ses lacs, un groupe de randonneurs musulmans avait des fourmis dans les jambes, et le piolet qui le démangeait, depuis un certain 1er août de triste mémoire…

C’est dans cette atmosphère si particulière, empreinte de poésie et de mystère, que les Muslim Hikers, tous sujets britanniques, étaient plus que jamais déterminés à partir à l’assaut de la plus haute montagne du royaume : le Ben Nevis. Au pays des mythes et des légendes, ils se sont empressés d’enfiler leurs chaussures de marche, telles des bottes magiques de sept lieues, afin de se hisser sur des cimes dont l’air pur a été récemment vicié par l’expression hideuse de la haine.

Celle dont une vingtaine de nazillons anglais gonflés à bloc, fiers d’appartenir au groupuscule d’extrême droite Patriotic Alternative, ont fait flotter le parfum pestilentiel, à travers la large bannière qu’ils y ont déployée : « White lives matter » (les vies des Blancs comptent).

Emmenés par Haroon Mota, le très populaire champion musulman des œuvres de bienfaisance, qui passe avec aisance de la randonnée à la course à pied afin de recueillir des fonds pour des causes justes et nobles, ces marcheurs britanniques indignés n’attendaient plus que le signal de départ pour lancer la riposte.

« Je suis extrêmement choqué que le groupe raciste Patriotic Alternative fasse de nouveau parler de lui, après avoir escaladé le Ben Nevis le 1er août pour y brandir une bannière géante aussi abjecte », s’est emporté Haroon Mota devant les médias locaux, laissant éclater une colère teintée de consternation.

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Haroon Mota

« Le fait qu’ils aient passé des heures à voyager pour se rendre jusqu’ici, en Ecosse, et escalader la plus haute montagne du Royaume-Uni dans la ferme intention de répandre leur haine viscérale montre à quel point ce groupe est profondément enraciné et d’une extrême dangerosité. Il ne poursuit qu’un seul but : expulser du Royaume-Uni tous les citoyens sauf les Blancs ! », a-t-il dénoncé vigoureusement, en alertant sur les conséquences désastreuses de ces actions coup de poing infâmes.

« L’une des raisons pour lesquelles j’ai fondé Muslim Hikers était précisément de promouvoir une plus grande diversité et une plus grande inclusion », a-t-il souligné sur un ton attristé, avant de se ressaisir en voyant son formidable groupe de randonneurs s’activer, à l’approche du départ.

Munis de leurs bâtons télescopiques qu’ils empoignèrent à la manière d’un bâton de pèlerin, les Muslim Hikers étaient fin prêts à transpercer la brume épaisse qui, ce jour-là, dissimulait l’infinie beauté des paysages d’Ecosse, en vue d’atteindre deux objectifs particulièrement stimulants : collecter de l’argent pour une organisation humanitaire locale, mais aussi et surtout contrecarrer la résurgence d’un ultranationalisme odieux, en gravant leur empreinte salutaire sur le toit du Royaume-Uni.

C’est au cri de ralliement « Sus à la haine et à l’intolérance ! » que, galvanisés, ils ont emprunté les sentiers rocheux qui les ont menés tout en haut du Ben Nevis, à l’air pur d’un sommet que leur présence lumineuse, telle une bouffée d’oxygène, a revivifié.

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