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Des centaines de Britanniques dans la mosquée de Slough pour découvrir son exposition inédite sur l’islam

Talat Malik, le secrétaire général de la mosquée de Wimbledon Park, appelait récemment de ses vœux l’organisation d’expositions, au sein de mosquées, dédiées à la richesse patrimoniale, cultuelle et culturelle de l’islam, conforté par le succès de la grande première initiée par la mosquée londonienne de Merton, et il ne lui aura pas fallu attendre longtemps avant que son souhait le plus cher soit exaucé, à Slough, au cœur du comté de Berkshire.

En emboîtant le pas à la mosquée de Merton, le dynamique Umar Ansari, chef de projet au sein du Centre islamique de Slough et de la mosquée Jamia, espérait sensibiliser un large public, bien au-delà de la sphère musulmane, mais sans toutefois s’autoriser à rêver de l’affluence record enregistrée au cours de deux journées de visite exceptionnelles, destinées aux petits comme aux grands, les 17 et 18 octobre dernier.

Des centaines de visiteurs, parmi lesquels figuraient de nombreux citoyens non-musulmans, ont décidé de s’octroyer un week-end en famille très instructif, à la découverte de l’islam, de ses liens historiques méconnus avec le Royaume-Uni et de ses précieuses contributions à la science, reléguées dans les ténèbres de l’oubli.

Un parcours-découverte d’autant plus enrichissant et fascinant qu’il était débarrassé des scories des préjugés et de la désinformation qui nuisent à la compréhension de l’universalité des enseignements islamiques, en occultant de surcroît des pans entiers de l’histoire, en l’occurrence celle des musulmans en Grande-Bretagne.

"Le but était de favoriser la connaissance du véritable islam, notamment auprès d’un public qui entend à longueur de journées les pires calomnies au sujet de la religion musulmane et ignore tout de l’infinie richesse de sa civilisation, mais aussi de valoriser l’histoire des musulmans ici, dans le royaume britannique", a expliqué, radieux, Umar Ansari, en indiquant que la mosquée de Slough n'avait pas désempli du week-end.

"L'éducation est vraiment la seule façon de contrer les a priori négatifs et les stéréotypes islamophobes alimentés constamment", a-t-il poursuivi, en dévoilant non sans fierté l’une des pièces maîtresses de l’exposition : un ancien calendrier montrant qu’au 8ème siècle la présence des musulmans fut reconnue par le plus puissant monarque de Grande-Bretagne de l'époque, le roi Offa de Mercie, lequel frappa une pièce d’or sur laquelle était inscrite : « Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah seul ».

"Cette pièce a été fabriquée comme un moyen d'accueillir les musulmans en Angleterre en tant que partenaires commerciaux", a précisé Umar Ansari, avant de renchérir : "La plupart des Britanniques sont convaincus que les musulmans sont arrivés sur le territoire national dans les années 60 et 70. Cette pièce d’or est la preuve irréfutable du contraire et démontre les relations étroites établies depuis le Haut Moyen Age entre la Grande-Bretagne et les musulmans, liés par une longue et foisonnante histoire commune".

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Mohammed Ayub, l’un des responsables de la mosquée Jamia Masjid de Slough, se souviendra longtemps de ces deux journées « merveilleuses », riches en rencontres, en échanges, et en promesses de se revoir, se réjouissant de leur impact très positif, au-delà de ses espérances, et des valeurs de respect, de tolérance et de fraternité qui les ont imprégnées, correspondant aux principes prônés par sa mosquée.

"Nous sommes ouverts à tout le monde, à tous nos concitoyens, sans exclusive, quelle que soit leur religion", s’est-il exclamé en refermant les portes du lieu de culte mais pour mieux les rouvrir lors d’une prochaine exposition, toujours plus pédagogique, captivante et pleine de surprises.

 

 

 

 

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