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Concours de l’Eurovision en Israël: des militants BDS ont réussi à monter sur le plateau de France 2

Samedi soir 19 janvier avait lieu la retransmission en direct sur France 2 de la seconde demi-finale de l’émission Destination Eurovision, destinée à sélectionner l’artiste qui représentera la France au concours de l’Eurovision 2019 prévue à Tel Aviv, en mai prochain.Des militant·e·s de la Campagne BDS France à Paris sont intervenu·e·s sur le plateau brandissant des affiches « Non à l’Eurovision 2019 en Israël », « Pas d’Eurovision pour l’apartheid israélien ! », « Ne chantez pas pour l’apartheid israélien », « Solidarité avec le peuple palestinien ! », « Free Palestine ! BDS ! », « Boycott Israël Apartheid ».

Cette action non-violente, qui n’a pas suscité d’hostilité marquée de la part du public, avait pour objectif de :
Protester contre l’organisation de l’Eurovision 2019 dans l’État d’apartheid israélien. Israël utilise la culture pour blanchir son image, pour occulter ses crimes et sa politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid vis-à-vis du peuple palestinien. Plus particulièrement dans le contexte actuel d’une colonisation illégale grandissante en Cisjordanie occupée et des Marches du Grand Retour à Gaza, où l’armée israélienne tue et blesse grièvement à balles réelles des Palestinien.ne.s non armé·e·s, qui manifestent pacifiquement pour le respect de leurs droits fondamentaux, chaque semaine depuis plusieurs mois.
Exhorter la direction du groupe de télévision publique France Télévisions en tant que diffuseur et membre de l’Union Européenne de Radio-télévision à ne pas diffuser le concours et à déplacer son organisation dans un autre pays. Dans un communiqué envoyé à 20 Minutes, France Télévisions rappelle que « l’Eurovision est avant tout un divertissement d’une ampleur internationale unique et ouvert à une très grande diversité artistique. La musique, qui n’a pas de frontière, en est son essence, avec pour ambition universelle le dialogue entre les peuples, l’ouverture et le vivre-ensemble. » Or comment peut-on s’exprimer ainsi alors que l’Etat destiné à accueillir l’Eurovision pratique l’apartheid, exclue la population autochtone palestinienne, contrevient à la « Charte d’éthique » dont se réclame France Télévisions qui vise entre autres à « contribuer au respect des droits de la personne, notamment de sa dignité, et la lutte contre les discriminations » et à la « promotion du vivre ensemble » (décembre 2017). Nous avions adressé un courrier dans ce sens à Madame la Présidente Directrice Générale Delphine Ernotte, aux membres du conseil d’administration et du comité d’éthique, resté sans réponse à ce jour.
Appeler les artistes candidate·s à l’émission Destination Eurovision, le jury, et le chef de la délégation française à l’Eurovision Steven Clerima à se retirer de ce concours.
L’action a été remarquée par de nombreux médias (dont Le Parisien, RTL, 20 minutes, Yahoo, Télé-Loisirs …)*
La Campagne BDS France dénonce également les honneurs réservés à l’artiste israélienne Netta Barzilai. Véritable ambassadrice culturelle du régime israélien d’occupation et d’apartheid, la chanteuse représentante d’Israël gagnante de l’Eurovision 2018 participe activement aux efforts de propagande du gouvernement de Netanyahou.
Cette action s’intègre dans la campagne internationale initiée par les artistes et journalistes palestiniens ainsi que l’organisation palestinienne PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel), qui appellent au boycott de l’Eurovision 2019 s’il est organisé par Israël. Cette initiative est soutenue par plus de 140 artistes internationaux parmi lesquels le dessinateur français Tardi, le réalisateur Alain Guiraudie, le bassiste de Pink Floyd Roger Waters, ou le réalisateur britannique Ken Loach. De nombreuses mobilisations ont lieu en Europe et dans plusieurs villes de France.
BDS FRANCE

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