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Brutale expulsion de SDF palestiniens par la police israélienne [vidéo intégrale]

Sans pays ni domicile fixe. Un militant israélien a filmé la violente interpellation d’une famille arabe par la police qui venait procéder à leur expulsion.

La scène s’est déroulée le mardi 4 octobre dans le quartier de Salameh à Jaffa. Une famille palestinienne de sans domicile fixe a été contrainte par des forces spéciales de police -l’unité Yassam- à quitter une résidence illégalement occupée. Un homme tenant sa fille dans les bras est battu au sol tandis qu’une femme voilée tentant de s’interposer est bousculée par un policier, violemment agrippée par un autre puis repoussée par terre.

Les forces de l’ordre ont également procédé à l’arrestation et à la détention -jusqu’au lendemain- du père de famille et de sa sœur. Les charges retenues initialement contre eux- agression de fonctionnaires de police – ont dû être abandonnées quand le tribunal a découvert ces images volées par un activiste. Dissimulé devant la fenêtre de la résidence, le photographe israélien Haim Schwarczenberg a capturé les images des violences policières. Un extrait de la vidéo a depuis été diffusé par quelques médias israéliens. Oumma vous propose d’en découvrir ici l’intégralité pour la première fois sur un site d’information.

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Le père âgé de34 ans, Samir Kassem, a fait savoir qu’il allait porter plainte contre la police pour usage excessif de la force. Son histoire est celle d’une chute dans la précarité comme il existe partout dans le monde occidental. Ce travailleur dans le bâtiment, son épouse et leurs cinq enfants s’étaient installés dans cette résidence deux semaines à peine avant leur expulsion. La famille est sans domicile fixe depuis cinq mois : en mai dernier, la fin de l’aide financière procurée par sa mère-subitement décédée- a contraint la famille de Samir à se retrouver une première fois expulsée. Ils ont rejoint par la suite un campement de tentes pour SDF -situé dans le parc Hashtayim de Jaffa- avant de devoir se résoudre à le quitter, leur abri de fortune ayant été brûlé. La sœur de Samir leur a alors proposé de la rejoindre dans une résidence qu’elle occupait illégalement depuis plusieurs semaines.

Informé de l’arrivée de la police, Samir a expliqué aux quotidiens The Jerusalem Post et Haaretz avoir hésité à se plier l’injonction de quitter les lieux, espérant un délai accordé. Lorsqu’il tenta de négocier, les policiers se seraient alors rués vers lui et sa fille pour les séparer en lui donnant des coups de pied au sol. A l’inverse, le porte-parole de la police a fait savoir que l’homme et sa soeur menaçaient d’ouvrir le gaz pour causer une explosion dans l’immeuble et se seraient servis de la fille âgée de 4 ans comme d’un rempart contre l’interpellation. Bien qu’il ait interdit à la famille de revenir sur les lieux, le tribunal n’a pas crédité la version policière des faits.

Le racisme à l’encontre des Arabes israéliens et la brutalité policière lors des expulsions sont deux problèmes récurrents dans la ville de Jaffa. Se voyant refuser l’accès à un logement, de nombreux Palestiniens sont contraints de quitter la ville ou d’occuper des lieux inhabités dans une semi-clandestinité. Depuis l’incident de mardi dernier, la petite fille de Samir Kassem serait insomniaque et dans un état de panique. Quant à Dunya, l’aînée âgée de 10 ans, sa réaction est sobrement fataliste. Lorsqu’elle revint de l’école au soir de l’expulsion et constata que sa famille devait se résoudre à retourner dans le campement de tentes, elle se contenta de faire part de sa tristesse.

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