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Brice Hortefeux à l’université d’été de l’UMP : un sens de l’humour bien trop tendancieux pour être honnête

Les universités d’été des formations politiques sont souvent l’occasion de bains de foule chaleureux, mêlant les têtes d’affiche des partis aux fidèles militants, dans une étroite proximité qui peut donner lieu à des excès de familiarité, quelquefois très révélateurs…

Dans une vidéo que s’est procurée “Le Monde”, l’intouchable ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, acceptant la demande d’un jeune militant de poser sur une photo souvenir, lors de l’université d’été de l’UMP, à Seignosse dans les Landes, est quelque peu sorti de sa réserve cédant à un relâchement que l’on aimerait relever de la brève de comptoir, mais qui ressemble à s’y méprendre à un grave dérapage aux relents islamophobes.

A la lumière du très laborieux communiqué de presse pondu par son ministère en cellule de crise depuis hier, on reste incrédule face à ce que l’on nous vend comme un « mot pour rire » de l’hilarant ministre de l’Intérieur, s’adressant au sympathisant d’origine maghrébine : « Il ne correspond pas du tout au prototype », ironise-t-il avant d’ajouter : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. »

Même si le jeune homme concerné au premier chef se fait son plus ardent défenseur : « C’est honteux. Je suis Arabe mais il m’a tout à fait respecté, ce n’était pas du tout mal placé. Et je ne considère pas que c’est un dérapage », reviennent à nos mémoires les propos d’Azoug Begag, alors ministre du gouvernement Villepin, qui se plaignait de la raillerie raciste et à connotation colonialiste de l’actuel ministre de l’Intérieur, à grands coups de « fissa » et d’imitations du cri du cochon…

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Le ministre qui vient de mettre en retraite anticipée un préfet pour les mêmes griefs qui lui sont reprochés aujourd’hui, s’appliquera-t-il la même sanction ? Non, bien sûr, puisque de Sarkozy au Premier ministre, tout le gotha gouvernemental est en ordre de marche pour continuer à nous faire avaler des couleuvres…

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