Abû Hurayra a transmis que le Prophète (SAWS) a dit :
« Que celui qui a mangé ou bu par inadvertance continue son jeûne, car c’est Dieu qui l’a nourri et abreuvé. »
Hadîth rapporté par Al Bukhârî, Muslim, Ibn Hanbal, Ibn Mâjah et Ibn Hibbân.
Commentaire du hadith
Ce hadîth confirme que seule l’intention donne à l’acte sa valeur et sa signification. N’aura rompu son jeûne que celui qui l’aura fait intentionnellement . Il indique de plus que le jeûne n’est rompu que par le fait de boire ou manger. Cependant, l’on en est venu à formuler l’interdiction d’absorption de toute chose, par tout moyen, et toutes voies naturelles. On interdit ainsi parfois, le kohol, les parfums, les gouttes auriculaires, les suppositoires, les lavements, voire les injections .
En réalité tout ceci est permis, ce n’est pas ainsi que l’on se nourrit ou s’abreuve !
D’ordinaire l’oubli est attribué à Satan mais, présentement, le Prophète (SAWS) indique que c’est Dieu qui a destiné pour son serviteur ces imprévus. Le véritable jeûneur est celui qui a totalement abandonné sa propre volonté à Dieu et le Diable ne peut s’immiscer en son jeûne, seul Dieu le peut. Ainsi, ces mots « c’est Dieu qui l’a nourri et abreuvé » désignent-ils par une expression paradoxale, les marques d’une manifestation de la Miséricorde divine, la possibilité de recevoir une manne spirituelle.
Extrait de “Quarante Hadîths authentiques de Ramadân” du Dr Al Ajamî
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