Anas ibn Mâlik a transmis que Zayyd ibn Thâbit lui a raconté :
« Nous prîmes le repas de l’aube, en compagnie du Prophète (SAWS), puis nous nous levâmes pour aller à la prière. Je lui demandais combien de temps s’écoula entre les deux. Il me répondit : « Le temps de réciter cinquante ou soixante versets. »
Hadîth rapporté par Al Bukhârî. En d’autres versions par Muslim, At-Tirmidhy et Abû Dâwud.
Commentaire du hadith
Ce hadîth, ou plus exactement ses variantes, ont introduit une notion particulière l’imsâk, c’est-à-dire le fait d’interrompre le repas de l’aube, le sahûr, en moyenne vingt minutes avant le temps de la prière de l’aube . Ceci est contraire au principe général puisque, étymologiquement, le sahûr est le repas pris à l’aube et non avant celle-ci. Tel est l’avis de Ash-Shâfi’î et de Ahmad ibn Hanbal. On peut imaginer que la règle ancienne de l’imsâk, fut adoptée par certains afin d’éviter que l’on puisse manger après l’aube. Au temps des calendriers précis à la seconde près, une telle précaution n’a plus aucun sens ni aucune utilité.
Au contraire, la recherche de la bénédiction de Dieu dans l’obéissance à ses commandements nous ordonne de repousser le repas du sahûr : « Recherchez ce que Dieu vous a prescrit. Mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez de l’aube le fil blanc du fil noir. » C’est-à-dire voir se détacher la lueur de l’aube sur le fond noir de la nuit, autrement dit le temps de la prière de l’aube. Qui jeûne pour Dieu sait en son intime qu’Il ne tient pas les comptes selon l’étroitesse des opinions humaines. Qui, à Dieu confie la sagesse, ne cessera de L’en remercier.
Extrait de “Quarante Hadîths authentiques de Ramadân” du Dr Al Ajamî
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