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Birmanie : plusieurs villages musulmans rayés de la carte en l’espace de quelques semaines

Mais que fait donc la prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, la Birmane la plus célèbre et glorifiée du monde, tristement connue pour avoir jusqu’à présent opposé sa souveraine indifférence à l’extermination effroyable de la minorité musulmane Rohingyas, à l’heure où plus d’un millier de maisons ont été rasées dans plusieurs villages musulmans situés à l’ouest de son pays ?  

Elle ferme les yeux, une fois de plus, sur ces exactions abominables qui laissent derrière elles un champ de ruines et un long cortège de victimes musulmanes, tandis que son gouvernement s’escrime à nier l’ampleur de cette épuration ethnique sanglante, reprochant à des « terroristes de semer la confusion entre les troupes gouvernementales et le peuple ». Et peu importe si des images satellitaires accablantes, prises entre le 10 et 18 novembre, constituent la preuve irréfutable de la destruction de 800 bâtiments dans cinq bourgades de l’Etat d’Arakane, appelé aussi Rakhine, encerclé par l’armée depuis des semaines !

Face à cette nouvelle flambée de violences meurtrières, l’icône de la Birmanie, adulée par un Occident frappé de la même cécité coupable, botte en touche, au grand dam de l’ONG Human Rights Watch qui exhorte son gouvernement à ouvrir instamment les yeux sur les 1 200 maisons musulmanes rayées de la carte en l’espace de quelques semaines. « Au lieu de répondre par des accusations et dénégations du même style que l'armée, le gouvernement devrait regarder les faits », s’est indigné lundi Brad Adams, le responsable Asie.

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Sous les cieux rouge sang de Birmanie, Aung San Suu Kyi s’enferrera-t-elle dans sa posture affligeante qui souille, chaque jour un peu plus, son insigne distinction de nobelisée et en fait l’énorme supercherie des temps modernes ? La question se pose avec acuité, alors que le coup de semonce du rapporteur spécial de l’ONU pour la Birmanie, Yanghee Lee, a résonné avec force, appelant son gouvernement à "une action urgente" pour protéger les civils dans l'Etat Rakhine. "Les forces de sécurité ne doivent pas recevoir carte blanche pour intensifier leurs opérations", a martelé la représentante de l'ONU.

  

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