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Algérie : une campagne en faveur du port du hijab cible des fillettes

Conçue et imaginée par des prédicateurs algériens, sympathisants  salafistes, une campagne de sensibilisation pour le port du hijab fait couler beaucoup d’encre à Blida, provoquant l’exact effet inverse de celui qui était escompté par ses auteurs.

Derrière un prosélytisme à peine voilé, c’est son cœur de cible qui a suscité une levée de boucliers de la part de parents et d’enseignants scandalisés, puisque seules sont visées les fillettes et jeunes filles en fleur, entre 10 et 15 ans.

Dans la tourmente, le secrétaire général de l’association « al-da’wa », à l’origine de cette campagne religieuse qui fait un retour en force national après une opération similaire, mais moins ambitieuse, il y a cinq ans de cela, se targue d’être le promoteur d'un noble projet de société, le « projet chasteté », et affirme, sans se démonter, avoir déjà convaincu 300 jeunes filles du bien-fondé de revêtir le hijab.

Sourd à la clameur de protestation qui monte en Algérie, Hisham Ben Khouda n'est pas peu fier de confier au journal Echorouk que sa campagne bénéficie du soutien de nombreux prédicateurs, dont celui du très controversé Koweïtien Nabil Al-Awadi qui avait déclenché un tonnerre d’indignations en Tunisie en parrainant une campagne identique destinée aux petites filles, et qu'elle s’affichera dans tout le pays.

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Néanmoins, sous le feu nourri de critiques, la belle assurance d’Hisham Ben Khouda a perdu de sa superbe, et l’homme, sûr de son fait, s’est fait plus apaisant en prétendant que des psychologues étaient associés à ce « projet chasteté », afin d’accompagner les malléables fillettes sur la bonne voie. Une fois avoir franchi le pas du hijab, un formulaire leur serait remis, dans lequel elles attesteraient avoir compris l’obligation religieuse de se voiler. Un gage de leur choix en leur âme et conscience, en somme…

Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer les méfaits d’une telle campagne, celle de Chaia Djafri Djadi, Présidente de l’Observatoire Algérien de la femme, dénonce un conditionnement d’autant plus malsain qu’il cible des enfants, redoutant les répercussions sur des adolescentes dont l'illusoire liberté de choix s'en trouvera réduite comme peau de chagrin.

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