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Algérie: le phénomène des enfants adoptés pour être évangélisés

Constituée de réseaux internationaux qui ont fait vœu de convertir au christianisme, l’évangélisation sévit sous de nouvelles formes en Algérie, où, selon l’avocate à la cour d’AlgerFatima Zohra Ben, elle est en embuscade derrière l’adoption d’enfants algériens.

Un prosélytisme religieux qui exploite un fléau social, celui de jeunes enfants sans famille, abandonnés à leur triste sort, 3 000 d’entre eux étant officiellement recensés  sur le sol algérien. Mais cette estimation, communément avancée, serait "loin de refléter la réalité", dixit M. Berrahayel, directeur de l'action sociale au niveau de la wilaya de Constantine.

C’est à l’occasion de la conférence nationale sur "la kafala et l'adoption du point de vue juridique et religieux", sous l'égide du barreau de Constantine en coordination avec l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, que Fatima Zohra Ben a tiré la sonnette d’alarme sur ce phénomène en pleine ampleur et l’existence d’organisations actives, qui trempent à la fois dans le trafic d’enfants et de leurs organes.

La juristedéplore qu'en matière d'adoption internationale dans la Convention de La Haye de mai 1993, il existe  "une discrimination manifeste à l'endroit de la communauté adoptante musulmane", et a exhorté les pays musulmans à amender les conventions européennes afin de mieux respecter  les communautés arabes vivant en Europe.

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 "La convention de 93 relative à la protection des droits de l'homme et l'adoption a  permis aux étrangers d'adopter des enfants arabes sans se soucier de leur religioné", a alerté cette dernière. La plupart des pays de droit coranique interdisent l'adoption plénière ou Tabâni au motif qu'il serait injuste de priver l'enfant ou les parents du lien de filiation biologique.

Mais il est difficile de fermer les yeux sur le délicat problème des enfants nés sous x, par définition sans filiation biologique connue. Aussi, l’application de la mesure judiciaire, la kafala, permettant le recueil légal d'un enfant pour en assurer bénévolement l'entretien, l'éducation et la protection comme le «ferait un père pour son fils» (art. 166 du code algérien de la famille), pourrait être un rempart juridique idoine.

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