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Pourquoi et au nom de quoi ?

 

Sans limites, la sauvagerie d’Ariel Sharon a frappé encore une fois un chef politique du mouvement islamique Hamas. Le meurtre d’Abdelaziz al-Rantisi, ce pédiatre à qui Israël a fait connaître auparavant la prison et l’exil, n’est pas plus exceptionnel que celui de toutes ces vies fauchées depuis le lancement de l’Intifada, depuis 1967, depuis 1948, par cette armée lâche et sans pitié qu’est Tshal.

Quand ils ne sont pas carrément complices, l’ONU, les États-Unis, l’Europe, les États arabes sont incapables de mettre un terme aux crimes de l’État israélien. Tshal, à coups de missiles et de tanks, attaque des civiles, tue des politiques, assassine des vieillards ; ce n’est là que l’élimination de dangereux terroristes. Au même moment, revendiquer des droits reconnus par les résolutions de l’ONU est qualifié d’irréalisme. Réclamer la fin de l’occupation c’est encourager le terrorisme. Résister à l’occupation c’est du terrorisme !

 

Alors que faire ? Accepter l’occupation ? Pourquoi et au nom de quoi ? Au nom des droits de l’homme, de la démocratie, de ces mêmes valeurs dites universelles au nom desquelles plus de 300 femmes et enfants ont été massacrés la semaine dernière en Irak ? Le sang qui coule injustement, en Irak, en Palestine, fait mal aux musulmans. Une autre fois : pourquoi et au nom de quoi ?

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Faute de pouvoir mettre fin aux injustices que subissent les enfants de la Palestine, ni apporter une réponse convaincante au pourquoi et au nom de quoi ils continuent de souffrir au vu et au su d’une communauté internationale incapable de les protéger, tous les hommes et les femmes libres de ce monde doivent cesser cette hypocrisie qui consiste à renvoyer dos à dos le bourreau et sa victime. A traiter al-Rantisi et son mouvement comme on traite le sanguinaire Sharon et les politiques criminelles de l’État d’Israël.

Tel le colonialisme jadis, l’occupation illégale des territoires palestiniens est la cause du drame que vivent les populations du Moyen-Orient. Elle est la seule responsable de chaque goutte de sang qui coule d’un côté comme de l’autre. Il faut la condamner et la décrire pour ce qu’elle est : le plus ignoble des crimes contre l’humanité. Non pas un terrorisme d’État, mais un État terroriste.

C’est à cette condition seulement que la paix deviendra possible au Moyen-Orient, si ce n’est partout au monde.

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