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Voilage…dévoilage… : une belle guerre de chiffons !!!

Une question se pose constamment dans notre esprit bien que nous tentons de surcroît d’y répondre le plus fidèlement possible : Qu’en est-il du sort des citoyennes musulmanes de France ? Ah very good question mais very big dilemme.

Le foulard n’est pas incompatible avec le principe de laïcité comme on voudrait nous le faire croire, car le problème ne réside pas tant dans le port du voile mais dans certaines mentalités sclérosées qui nous coûtent une image péjorative et aliénée.

Examinons la contrariété à sa source.

En effet, certaines femmes musulmanes refusent l’auscultation par le corps médical masculin en milieu hospitalier, certaines de monter dans l’ascenseur avec un homme, d’autres de serrer la main aux clients sur leur lieu de travail, ect, etc, etc.

Ces exemples sont autant de faits réels qui nuisent aux citoyennes musulmanes scolarisées, engagées, actives ou tout simplement présentes tant dans la sphère privée que publique… Cette façon de pensée est un « peu rétrograde » voyez-vous, car le mal ne réside que dans l’intention, à nous de faire en sorte qu’elle soit bonne !

Alors contentons-nous de nous voiler seulement la tête et non la face.

Dans ces contextes cités et justifiés, il y a des concessions de mesures à réaliser lorsqu’on s’engage. Faut assumer et non en abuser, un point c’est tout.

Le caractère ostentatoire est affaire d’appréciation, on nous dit que la laïcité est contre l’exhibition des appartenances. En effet, avec ce projet de loi, le gouvernement désire nous conditionner dans une matrice, celle du citoyen « type » en dépit de l’intégrité de notre personne. Mais alors comment considérer une République qui refuse une soit disante « soumission à l’homme » dans la sphère publique mais la « tolère » dans la sphère privée…

Liberté, Egalité, Fraternité… Il s’agit bien de notre république ? Pfffff…

Notre extérieur est simplement redéfini, la visibilité est une chose mais croyez bien que le voile est certes ostensible mais pas ostentatoire et encore moins sujet au prosélytisme. Mais là on entre dans une guerre des mots si ce n’est dans une guerre du sens de ces mots.

De plus, le concept des jeunes filles contraintes de porter le voile fait référence au thème récurrent de l’islam des quartiers qui nous fait défaut. Car on utilise cette minorité comme représentative de la « citoyenneté musulmane française » dans sa globalité.

L’islam des quartiers…une profession de foi réduite à une dictature miniaturisée définie par cette même minorité.

Cette image qu’on nous renvoie n’est pas celle dans laquelle se retrouve la majorité ces femmes de confession musulmane. Mais il s’agit plutôt d’un rapport d’équilibre entre leur citoyenneté et leur religiosité qui sont complémentaires, enrichissantes et constructives pour le for intérieur de ces dernières. Le foulard est le prolongement de soi, l’échange s’articule autour du partage, de la tolérance et de l’acceptation de la différence de l’autre.

Pour qu’il y ait une authenticité réelle des relations humaines, il faut que chacun puisse se définir en tant que tel. Car à partir du moment où l’on impose à l’autre une façon d’être, on exige de lui une apparence à la guise de chacun et par conséquent de ne surtout pas être lui-même. L’altérité, vous connaissez ? Il semble que cette notion soit devenue obsolète car la référence ne se limiterait qu’à soi-même. Vous pensez bien qu’on ne se regarde qu’avec des œillères, quitte à nier l’individualité et la particularité de l’autre !

Finalement, on se restreint à une liberté de conscience que peu de personnes font valoir !

Or il est question ici de condition féminine, alors arrêtons de nous laisser réduire à des foulards, car celui-ci est un port par lequel nous faisons passer notre pudeur et notre dignité. Oui tout à fait, une pudeur qui fait appel à notre condition de femme avant celle de musulmane. Entendons-nous bien, ce n’est pas le voile qui valorise la femme mais le comportement, comme tout à chacun d’ailleurs.

D’autre part, il semblerait qu’un clivage demeure entre la Femme Voilée et le stéréotype standard de la femme libérée qui ne serait autre que la Femme Occidentale.

Vous parlez d’une référence ! Oh mais en tant qu’auto aliénée, c’est déjà mieux que rien…

Cependant, on omet une chose ou plutôt deux : d’une que la femme voilée a fait le choix de conserver sa pudeur par le port du voile. Et de deux que celui-ci n’entrave en rien sa Liberté !

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Contrairement à ce qu’on laisse entendre, on ne prêche en rien pour notre paroisse, les citoyennes musulmanes veulent être reconnues en tant qu’être humain jouissant de leur plein droit et être appréciées à leur juste valeur pour leurs qualités humaines.

Il aurait été plus juste et équitable d’inviter les concernées à ouvrir un dialogue se basant sur le respect et non sur des à priori pour le moins préjudiciables.

Car en aucun cas, les politiques ont fait preuve de largesse d’esprit, c’est pourquoi le voile est devenu une psychose sans remède à l’heure actuelle ; quand bien même nous enlèverions nos voiles cela changerait-il notre intérieur ? Foutaise, l’opinion publique manipulée par une médiatisation sans limite a besoin d’un antidote pour guérir un jugement faussé et désabusé.

Les politiques interprètent le foulard comme une mise en avant de notre confession et considèrent notre religiosité avant notre citoyenneté, c’est à se demander qui est laïque finalement ? Maintenant on nous demande de reconsidérer notre statut de citoyenne et de revoir surtout notre état de conscience ! Evidemment, c’est plus facile de nous faire adopter une pensée unique qui ne suscite pas de débat de fond, ni de dialogue controversé.

Et c’est encore plus facile de se donner bonne conscience quand la voix de la majorité est perçue comme étant la meilleure… Petite info : le clonage cérébrale n’est pas d’actualité !

Alors à quand le remède de la colonisation des esprits encore trop présente ?

Malheureusement, cette loi va susciter l’abandon du cursus scolaire de beaucoup de jeunes filles au détriment de leur propre savoir. A qui profite cette situation dommageable ? Ainsi on tente de les noyer dans la spirale de l’exclusion : « citoyens de seconde zone » car l’école dit « lieu de savoir », de socialisation, de neutralité permet le vivre ensemble, le respect mutuel, l’épanouissement et la construction de la réflexion de la personnalité de chacun. En somme, indispensable pour vivre et devenir un citoyen à part entière.

Sauf pour celles que l’on pousse à la précarité féminine, bien entendu !

La justice et l’égalité sont des droits, non une charité, ni un cadeau. Notre résistance passe nécessairement par notre engagement citoyen et politique. Exiger des politiques un débat de fond, demander des comptes sont autant d’attitudes qui doivent permettre aux citoyens de confession musulmane de participer avec les autres à réformer notre société et non d’islamiser. Une question persiste pour la communauté musulmane : à quand l’heure de l’égalité pour tous ces citoyens ? C’est peut être trop demander à une société complexée par une présence musulmane de plus en plus affirmée.

Ah dis donc on se réveille enfin, il est peut être tant de nous Considérer avec un grand C !

Paradoxalement, le gouvernement sur un même envol prend le risque de perdre ses héritiers de la société de demain, mais il se réclame aussi la volonté d’intégrer les laisser pour compte, de lutter contre la délinquance et de mettre en place des processus pour faciliter l’éducation et l’emploi. Et nous là-dedans, où est-ce qu’on nous situe exactement ?

Ces situations nous amènent à nous poser des questions d’ordre existentiel :

Qu’en est-il du devenir, du respect de l’autre, de la tolérance, du sens de l’équité des droits de chacun, de la liberté de conscience dont nous sommes censés disposés et qui sont le fondement des valeurs de « notre république française » ?

Pour finir, vous ne le savent peut-être pas mais nous confirmons que tout comme vous nous sommes bien dotés d’une conscience, d’une morale, d’une éthique, de convictions et de principes qui constituent de part et d’autre notre intellect et notre foi à l’intérieur même de notre « culture française dite éclectique ».

De plus une célèbre citation stipule que « l’indifférence des différences crée des différences ».

De vous à nous, soit vous choisissez de rester sous votre couette, à croire que vous sombrez dans un coma sans réhabilitation possible : c’est l’indifférence. Ou alors vous choisissez de sortir la tête de l’eau pour la défense de vos droits, en d’autre terme assumer votre différence !

A très bientôt…

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