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Une photo du président Bouteflika postée par Manuel Valls scandalise l’Algérie

Décidément, à chaque fois que Manuel Valls revient d’Algérie, ses retours au bercail ne vont pas sans faire des vagues de l’autre côté de la méditerranée, et pour cause !  

Après l’humour tendancieux et déplacé de François Hollande fin 2013, « grinçant le racisme et sentant les stéréotypes » comme l’avait fustigé El Watan, qui avait ironisé sur la visite à Alger de celui qui n’était encore que son ministre de l’Intérieur en lâchant sous les ors de l’Elysée, devant le CRIF qui buvait du petit-lait et une assemblée de convives qui se gondolait de rire, que « il en revient sain et sauf, c’est déjà beaucoup ! », Manuel Valls crée de nouveau de violents remous par-delà la Belle Bleue pour avoir diffusé sur son compte Twitter une photo du président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle ne le montre pas sous son meilleur jour…

Apparaissant très affaibli, la bouche ouverte et le regard hébété sur ce cliché de la discorde pris dans la résidence de Zeralda et mis en ligne dimanche dernier depuis Matignon, cette vision de leur chef d’Etat, assis à côté du Premier ministre français tout sourire, scandalise les Algériens et fait violemment tanguer les relations entre les deux pays, au-delà d’une mer agitée par une forte houle diplomatique.

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Eclipsée par le choc de la photo dont il fallait être aveugle pour ne pas mesurer l’impact désastreux, la légende du tweet « Échanges économiques, humains et sécurité : la relation franco-algérienne est forte, historique et stratégique » est soit passée totalement inaperçue, soit a contribué à attiser la colère d’Alger, le Matin d’Algérie s’interrogeant en ces termes : « quel est l’Algérien qui accepterait de voir son Président (…) montré au monde entier dans un état de santé aussi lamentable, aussi affaibli, aussi diminué, aussi pitoyable, que celui dans lequel le monde entier l’a découvert à travers ces images et vidéos qui ne cessent de tourner et de "retourner"? ». De son côté , le journal algérien Liberté s'émeut du « traumatisme national provoqué par les images pathétiques du président Bouteflika, la lèvre inférieure affaissée, les yeux hagards, la parole difficile », regrettant vivement qu’Abdelaziz Bouteflika soit « exposé, malgré lui, à la risée de certains médias français qui ne reculent devant aucune immoralité ».

Il n’y a pas à dire, en matière de relations diplomatiques avec l’Algérie émaillées d’incidents fort regrettables, le président « normal » d’une présidence extraordinairement tumultueuse et son Premier ministre autoritaire et impopulaire se posent là ! 

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