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Une manifestation à Pessac sous la bannière : Stop à l’islamophobie !

Brandies par près d’un demi-millier de personnes répondant au mot de ralliement de l’Association des musulmans de Pessac, en Gironde, les bannières « Non à l’islamophobie, non au racisme, non à la haine entre les citoyens ! » ont exprimé la vive émotion qui a étreint la communauté musulmane locale à l’annonce de l’agression traumatisante d’une jeune fille voilée de 20 ans, native de la ville, et dont la famille, très connue, est appréciée de tous.

Cible de prédilection d’un terreau islamophobe fertile que des débats politiques irresponsables attisent constamment, la jeune victime, issue de la bourgeoisie musulmane de Pessac, fut violemment prise à partie le 19 septembre dernier, croisant malencontreusement la route de trois garçons et d’une fille de son âge, qui se sont acharnés sur elle, la malmenant, la menaçant et l’humiliant.

Plus jamais ça ! est-on tenté de clamer haut et fort, pour dénoncer la spirale infernale d’actes racistes, qui depuis une certaine agitation nationale sur le voile intégral, font des femmes musulmanes voilées des malheureuses victimes expiatrices d’une islamophobie instrumentalisée.

Dans un vibrant appel à la raison s’affichant sur des banderoles tenues à bout de bras, la communauté musulmane de Pessac, bouleversée et scandalisée, a choisi de protester dans une marche digne et silencieuse, avec à sa tête le père de la jeune femme, Amir Chaban, médecin urgentiste.

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Profondément choqué par l’ignominie des injures proférées contre sa fille, M. Chaban, dont les enfants suivent leur scolarité dans des établissements catholiques bordelais, ses filles portant toutes le voile, a précisé que sa fille a courageusement décidé de porter plainte pour injures et menaces à sa personne, trois semaines après les faits, confortée dans cette démarche par de nombreuses marques de soutien.

Une délégation a été reçue par un adjoint au maire de la commune, la brigade de Pessac se voyant confier l’enquête de police.

Plus que jamais, briser le silence et libérer la parole des victimes doivent emprunter la voie judiciaire, seule parade légale pour faire entendre la voix de celles et ceux qui subissent un racisme quotidien indigne de la République.

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