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Une association musulmane de Montargis verbalisée pour avoir osé le dire avec des fleurs…

Même quand les citoyens français de confession musulmane décident d’opter pour le langage des fleurs, les bras chargés de bouquets de roses afin d’exhaler de bien douces effluves dans une rue française polluée par des préjugés délétères et une paranoïa à son paroxysme, rien n’y fait : l’accusation de prosélytisme tombe un couperet et la verbalisation s’avère être le triste couronnement de cette belle initiative, comme cela vient de se passer à Montargis (Loiret), au motif que des fascicules sur l’islam ont été distribués simultanément.

Il peut en coûter cher dans la France des Lumières, quand l’islam est conté, de mêler au parfum des roses la lumière de la connaissance, et l’on se demande bien quel regard peuvent porter les autres pays pionniers de l’opération, tels la Norvège, le Canada ou les Etats-Unis, où tout s’est passé sans encombres, sur cette répression à la française si peu reluisante…

Pensant toucher les cœurs dans des artères piétonnes où règnent, d’ordinaire, l’indifférence, l’individualisme, et la course effrénée après le temps qui passe, la Confédération islamique du Millî Görüs (turque), qui avait déposé une demande pour installer, samedi dernier, un stand en centre-ville dans le cadre de son action fleurie visant à "expliquer que l'islam n'est pas une religion violente et à balayer les préjugés", a été refroidie dans son enthousiasme communicatif par la douche glacée de l’opprobre municipal et très politicien, à travers le député-maire UMP Jean-Pierre Door.

A trois semaines des élections cantonales dans un Hexagone plus que jamais recroquevillé dans sa laïcité rabougrie, agressive et électoraliste, celui-ci a tempêté contre une action qualifiée de "prosélytisme religieux sur la voie publique", arguant qu’il avait refusé son autorisation et que la sous-préfecture aurait abondé dans son sens. "Cette distribution à caractère de propagande religieuse, de prosélytisme, avait lieu sur le secteur public, un jour de marché, dans une période préélectorale, dans une période difficile alors que nous débattons de laïcité… L'espace public est laïc par définition", a tonné l’élu de la nation, à l’heure où la pêche aux voix bat son plein, joignant la sanction à sa parole acrimonieuse et démagogique : "Ils ont bravé l'interdiction. En conséquence, la police nationale a relevé les identités des contrevenants et a dressé procès-verbal. Il s'agit d'une simple contravention" passible de 35 euros d'amende".

Et voilà comment des musulmans, qui ont choisi de le dire avec des fleurs, confortés par le succès d’initiatives similaires qui se sont déroulées sous d’autres cieux plus cléments, ont été une fois encore diabolisés et criminalisés dans une France qui s’éclaire au flambeau blafard du sectarisme et de l’islamophobie institutionnalisée.

Prenons un petit bol d’air frais en Norvège et au Canada, là où deux actions revigorantes ont eu un formidable impact auprès du grand public, avec l’assentiment des autorités.

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Cette opération avait pour cadre Oslo, en Norvège, fin 2012

Et que dire de la récente et formidable initiative canadienne  “La confiance aveugle”, si ce n’est que, transposée en France, son principal protagoniste n’aurait guère eu le loisir de tendre les bras, car il se serait vite retrouvé menotté et conduit au poste par l’aveuglement généralisé…

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