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Un islam spirituel libre et responsable : le congrès « Genève 2010 »

Dans le sillage du Centenaire de la voie soufie ‘Alâwiyya célébré à Mostaganem (Algérie) en 2009, et qui avait rassemblé près de 7000 personnes venues de quatre continents (1) , un congrès d’envergure internationale va se tenir à Genève les 9 et 10 octobre 2010. L’ouverture à l’universel et la mise en évidence des liens nous unissant au Vivant sont ses perspectives majeures.

L’islam est régi par le principe d’Unicité (Tawhîd), mais savons-nous en tirer les conséquences ? A l’échelle individuelle, vivre une cohérence intérieure, fruit d’une spiritualité ‘‘verticale’’, et, à l’échelle collective, prendre conscience de l’interdépendance et de la solidarité entre les humains et entre tous les règnes de la création.

Nul étonnement, donc, que des thèmes tels que l’écologie, la mondialisation, les médias, la culture d’éveil s’entrecroisent à Genève, se tissent mutuellement, l’ensemble étant relié en filigrane par la spiritualité. Y contribueront des personnalités issues de tous horizons, géographiques et disciplinaires : maîtres spirituels, théologiens, islamologues, représentants d’institutions internationales, politiques, bâtisseurs d’avenir, responsables associatifs, poètes et musiciens, citoyens engagés… venant de Suisse, de France, de Turquie, du Maroc, du Niger et d’ailleurs… Tout le monde est convoqué pour redonner du sens, tracer des voies d’avenir, partager les expériences – spirituelles comme matérielles.

Il est temps de sortir l’islam de cet étau où l’enserrent les extrémistes de bords apparemment opposés, mais se complaisant en fait dans une fascination/répulsion réciproque, ô combien malsaine : les fondamentalistes religieux d’un côté, les intégristes laïcistes – niant la véritable laïcité – islamophobes de l’autre. Elever l’islam d’Europe au-dessus des bulles médiatiques (minarets, burqa…).

Bref, recentrer sur l’essentiel, avant l’accessoire ! Qu’est venu faire l’islam sur terre ? Son message est-il avant tout de nature spirituelle et universelle, ou se réduit-il à de la jurisprudence souvent obsolète ou encore à des slogans idéologiques ? Revenons aux ‘‘fondamentaux’’ de l’islam ? Soit, et l’on verra combien nous avons régressé quant à l’humanisme spirituel et l’audace intellectuelle qui animaient les premières générations de musulmans, combien nous étouffons la Miséricorde / Rahma sur terre qui, pourtant, « embrasse toute chose » (Coran 7 : 156).

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Un mot sur le titre du congrès, maintenant : Un islam spirituel libre et responsable. En islam, la liberté humaine est axiale, puisqu’aucune instance cléricale ne peut interférer dans le rapport direct de l’homme à Dieu ; encore faut-il que l’homme ait le courage de saisir cette liberté qui, comme le rappelle à maintes reprises le Coran, engage sa responsabilité. Il y parviendra par la spiritualité, voie d’éveil privilégiée, en accédant à la seule libération qui vaille : celle qui délivre des illusions et des passions.

Le congrès de Genève se veut un espace de réflexion, une contribution pour faire émerger sur la planète une présence humaine spirituellement épanouissante, écologiquement viable, et socialement équitable. Des conférences, ateliers et expositions, ainsi qu’un programme de musique soufie (dont le groupe Razbar) suivie d’une séance spirituelle, sont au cœur de cette rencontre.

(1) www.centenaire-alawiyya.com.

lien : [email protected]

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