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Tunisie : L’heure sonne pour les dictatures arabes

Ben Ali quitte son pays et renonce à l’Europe pour éviter la prison. Un nouveau monde arabe se dessine. Nous devons une infinie reconnaissance aux Tunisiennes et aux Tunisiens, car ce qu’ils ont fait est un début. mouammar-kadhafi.jpg

Un criminel corrompu en fuite

Où va se poser Ben Ali, sa coiffeuse et sa clique ? Sa place est devant un tribunal, qui dira ses crimes et le collera en taule pour quelques décennies. Ou qu’il aille, il sera recherché. Tous ses biens, acquis par la corruption et le sang versé, doivent être saisis. Le pays qui le planquera ne méritera que le mépris, et devra céder, tôt ou tard.

La nouvelle Tunisie

Après ces années de misère, le peuple tunisien doit se réinventer une histoire. Le pouvoir qui tiendra sera celui qui parviendra à réussir la fraternisation. Depuis des jours, la violence déferle, et la liste des civils tués par les armes est impressionante. Mais ce soir, nous avons tous vu des policiers embrasser les manifestants et des soldats saluer les cortèges. Une fois le salopard parti, tout redevient possible, même s’il faudra du temps, et une vraie liberté politique.

Le pays, ruiné économiquement, est à feu et à sang. Les rancœurs sont immenses, et la volonté de vengeance aussi. Comment ne pas le comprendre. Mais la misère économique ne va pas disparaitre par magie. Qui peut gérer la transition ? Comment ?

La France en dessous de tout

Tous, sans exception, ont loué la crapule Bel Ali. Droite et Gauche en osmose. Le dernier de la liste est notre Nicolas, venu il y a un an saluer son grand ami, avec ses « ministres » et une Rama Yade aux anges devant un pays si moderne. S’il le faut, on ressortira les articles de presse et les photos. Il y a moins d’une semaine, MAM proposait à Ben Ali l’assistance de la police française. Ce vendredi soir, le gouvernement déclarait qu’il refusait d’accueillir Ben Ali. Demain, toute honte bue, les mêmes salueront la Tunisie éternelle, et féliciteront cette transition. Ils ont minables et nuls. Une mention spéciale à Delanoë, qui ferait bien de la fermer par hygiène de la pensée.

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Les islamistes…

Leur instrumentalisation a assis le pouvoir de Ben Ali. Sans eux, il aurait du céder la place et depuis belle lurette. Il était soit-disant le héros de la lutte contre l’islamisme, salué comme tel par le concert ectoplasmique des Européens. Et il s’est réfugié où l’ami Ben Ali ? En Europe ? Ou au plus prés de la source de son pouvoir pourri ?

Les dictatures arabes

Je ne fais pas la liste… A part le Maroc, sous la ferme autorité de son roi, quel pays arabe peut envisager de vraies élections ? Après l’Amérique du Sud et les pays de l’Est, l’heure sonne pour les dictatures arabes, et plus globalement, pour celles du monde musulman. Rien ne sera simple, mais la chute de ces dictateurs est écrite.

En désespoir de cause, ils s’inventent des gloires religieuses, espérant un répit, mais c’est leur dernière cartouche. Le pouvoir iranien a tenu de justesse face à la volonté de son peuple, en grande partie car les manœuvres des US et de l’Europe étaient trop visibles. Fichons la paix à ces peuples, refusons de proposer nos modèles pour imposer nos vues ! Considérons-les comme de vrais peuples appelés à la liberté.

Finalement, le soutien de la classe politique française unanime à Ben Ali a été une bonne chose : après les faux semblants, elle a commencé à vomir son colonialisme bien pensant.

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