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Tragique épilogue : Karim, le patient en réanimation, cible de la haine sur les réseaux sociaux, a succombé au Covid

2022 vient à peine de pointer le bout de son nez que les mauvaises nouvelles, attristantes et glaçantes, se succèdent déjà, à l’image de la fin tragique d’Abdelkrim « Karim » Azzaoui, le 20 décembre dernier, qui n’a été révélée au grand jour qu’hier, lundi 3 janvier. (source Checknews).

Magasinier de son état, cet employé municipal estimé de tous dans la commune des Lilas, où il travaillait au service entretien et de la restauration scolaire depuis 17 ans, a rendu les armes face au redoutable coronavirus, dans des circonstances particulièrement odieuses qui ajoutent à l’accablement général.

Admis au service de réanimation de Montreuil, l’homme de 48 ans, né à Oran, qui regrettait amèrement de ne pas s’être fait vacciner à temps, avait courageusement appelé devant la caméra, le 14 décembre, alors même que ses forces l’abandonnaient, à ne pas prendre pour argent comptant les thèses conspirationnistes anxiogènes et autres informations fallacieuses, foncièrement anti-vaccin – « ces conneries qu’on entend sur Youtube », selon ses propres termes – qui abondent sur les réseaux sociaux. 

« C’est la peur du vaccin qui m’a fait ça, avec tout ce qu’on entend, comme quoi il peut y avoir des répercussions derrière », se justifiait-il alors, visiblement très affaibli, assurant qu’il ne commettrait plus la même erreur si, par bonheur, il guérissait.

Il n’en fallait pas plus pour qu’une meute pleine de hargne, lâchement tapie dans l’ombre, se déchaîne contre lui sur la cybersphère, et tire sur l’ambulance sans aucun état d’âme, sans une once d’humanité, poussant l’abjection jusqu’à l’accuser d’être un faux malade.

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Doublement victime du virus mortifère et d’une déferlante de haine ignominieuse, sur le déversoir d’outrances, d’injures racistes et d’immondices que sont, par trop souvent, les réseaux sociaux, le regretté Abdelkrim « Karim » Azzaoui n’aura pas survécu à ces deux fléaux des temps modernes. Un dramatique épilogue. 

Un hommage poignant lui a été rendu par la mairie des Lilas : « Karim nous a quittés le 20 décembre, à l’âge de 48 ans. Né le 9 février 1973, à Oran, il travaillait à la mairie des Lilas depuis janvier 2002. Après avoir débuté au CCAS, il occupait le poste de magasinier, au service entretien et restauration scolaire depuis 17 ans. Très serviable, toujours positif, il avait le sens du service public et était très apprécié par ses collègues pour qui sa disparition est un grand choc».

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