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Sadiq Khan, le nouveau maire de Londres, n’est plus en faveur du boycott contre Israël

Le pouvoir aurait-il contraint Sadiq Khan, le nouveau maire de Londres, à trouver des accommodements avec sa conscience et à mettre son mouchoir sur son militantisme en faveur du boycott d’Israël ?

Dans un entretien accordé au très britannique « Jewish Chronicle » qui n’a pas manqué de rappeler que le champion du parti travailliste avait exhorté le gouvernement, en 2008 et à plusieurs reprises, à prendre des sanctions contre l’Etat hébreu, Sadiq Khan se défend aujourd’hui de tout parti pris pro-boycott, en évoquant le fruit de sa longue réflexion sur l’épineuse question qui l’a amené à tirer la conclusion suivante : "La preuve démontre clairement que le mouvement Boycott, Désinvestissements, Sanctions (BDS) contre Israël ne contribue à pacifier les choses, nous ne devons pas tourner le dos à Israël. Comme les boycotts de Sodastream international l’ont montré, les boycotts affectent les personnes qui travaillent et n’aboutissent pas à la construction d'une paix durable dans la région."

Tout au long de sa campagne pour les municipales menée tambour battant, le nouvel homme fort de la capitale britannique, par ailleurs place forte de la finance islamique en Occident, n’a eu de cesse de donner des gages de son revirement bienveillant envers Israël, justifiant sa position d’hier en ces termes : "Comme la plupart des gens, j’ai été profondément marqué et bouleversé par les offensives meurtrières contre Gaza en 2008 et 2009. Plus de 1000 personnes sont mortes – à la fois israélienne et palestinienne – et il y avait un risque réel que le conflit s’embrase. En 2008, j’ai rencontré les ministres du Foreign Office, dont David Miliband, pour les inciter à agir urgemment afin de parvenir à un cessez-le des deux côtés".

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Et de poursuivre en mettant en avant son islamité : "Je veux adresser un message fort au monde entier, en tant que premier maire musulman de Londres, et assurer que je ferai plus pour protéger les juif londoniens de l’antisémitisme que tout autre maire avant moi ne l’a jamais fait."

Revenu à de meilleurs sentiments pour les uns, et auteur d’une volte-face spectaculaire pour les autres, qui semblait quasi inévitable pour prétendre au pouvoir suprême, Sadiq Khan, le premier magistrat des rives de la Tamise, se fait désormais le fervent promoteur de la « solution à deux Etats pacifiques », répétant sans relâche que sa mission consistera à faire de Londres une ville où il fait bon vivre pour « tous les Londoniens, y compris les juifs londoniens ». Gageons qu’il sera attendu au tournant et qu’il devra joindre le geste à la parole pour dissiper les moindres doutes qui subsistent sur sa loyauté…

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