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Report du 2eme sommet de l’Union pour la Méditerranée et l’assaut naval israélien contre les pacifistes pro palestiniens : La relève par l’Espagne ?

Le 2 ème sommet de l’Union pour la Méditerranée, qui devait se tenir le 7 juin à Barcelone, a été reporté à Novembre en un lieu qui reste à déterminer, sous une présidence indéterminée, une décision qui témoigne de la faillite de la diplomatie européenne sur un sujet clé de l’actualité mondiale, la question palestinienne, ligne de fracture d’un des conflits majeurs de l’époque contemporaine entre l’Occident et le reste de l’humanité.

Intervenant en pleine tourmente diplomatico-médiatique consécutive à l’assaut naval israélien contre les pacifistes pro palestiniens, cette décision signe quasiment l’acte de décès d’un forum qui se voulait le moteur de l’intégration d’Israël dans son environnement arabe sous égide européenne, à l’effet de constituer un nouveau bloc face à l’Iran.

Sous peine de discrédit durable et de paralysie totale, le 2me sommet de l’Union pour la Méditerranée devait braver les obstacles et se réunir coûte que coûte, rompre avec le bavardage habituel des forums diplomatiques internationaux pour s’engager résolument sur la voie du règlement de la question palestinienne, sur fond d’un traumatisme de l’opinion mondiale résultant de l’assaut israélien contre le convoi humanitaire européen de Gaza.

Au-delà de son ignominie, cet acte de piraterie met immanquablement sous pression supplémentaire les dirigeants occidentaux en vue des les conduire à sortir de leur léthargie diplomatique, les incitant à prendre le risque de braver les foudres du lobby pro israélien particulièrement actifs aux Etat Unis et en France en vue d’imposer la levée du blocus de Gaza, prélude à la création d’un état palestinien indépendant viable.

L’assaut israélien contre le convoi naval dans les eaux internationales, lundi 31 Mai, en violation du droit maritime international, s’apparente, par son bilan morbide, -9 morts et une trentaines de blessés, selon la chaîne privée israélienne « Chaîne 10 »-, constitue un acte prémédité de nature criminelle à l’effet dévastateur tant pour Israël que pour ses parrains traditionnels, les Etats-Unis et l’Europe, à l’effet de les priver de tout argument quant à leur mansuétude à l’égard de leur protégé en ce qu’il frappe de caducité leur argumentation habituelle justifiant leur retenue par la crainte d’une résurgence d’un sentiment antisémite à travers le monde.

L’abordage meurtrier israélien contre les pacifistes pro palestiniens porte en tout état de cause désaveu du comportement occidental, lequel, en soixante ans de manoeuvres diplomatiques, à coups de processus de paix épisodiques, a beaucoup fait progresser le processus, mais régresser d’autant la paix. Dans ce contexte, la crainte qui se fait jour, -si les choses venaient à rester en l’état au vu des dernières opérations israéliennes contre le Liban, 2006, contre l’enclave palestinienne de Gaza, 2009, et contre la flottille humanitaire européenne, 2010, – est que les pays occidentaux ne soient conduits un jour à manifester une « solidarité expiratoire » à l’égard du peuple palestinien, identique à celle qu’ils témoignent à l’égard d’Israël, en compensation des massacres des juifs européens durant la 2eme Guerre mondiale (1939-1945). L’abordage meurtrier de la flottille humanitaire rend en effet malvenu la reprise des négociations israélo-palestiniennes, compliquant quelque peu le réchauffement des relations israélo américaines contrariées depuis l’arrivée au pouvoir en Israël de la frange la plus extrême de la droite représentée par le tandem Netanyahu Libermann, en 2009.

Il rend problématique une attaque contre l’Iran projetée par Israël et les Etats Unis contre les installations nucléaires iraniennes, en même temps qu’il fragilise la position des alliés arabes de l’Amérique, en particulier de l’Arabie saoudite et de l’Egypte, dont la passivité durant la guerre de destruction israélienne contre Gaza, en janvier 2009, a placé ces deux pays, aux yeux de l’opinion arabe et musulmane, en situation de connivence objective avec Israël.

Le premier anniversaire du lancement de l’Union Pour la Méditerranée avait été plombé par la guerre contre Gaza, le second risque d’être sérieusement affecté par l’assaut naval israélien, plaçant sur la sellette la France et l’Egypte, co-président de cette instance, particulièrement actifs dans le maintien du blocus contre l’enclave palestinienne.

La France participe au blocus naval de Gaza et de concert avec l’Egypte à la construction d’un barrage visant à couper le ravitaillement souterrain de l’enclave.

L’oeuvre diplomatique majeure de la France de Nicolas Sarkozy, en partenariat avec l’Egypte de Hosni Moubarak, a en effet tourné à la bérézina diplomatique absolue, deux ans après son lancement à grand fracas à Paris en 2008 par le président français.

Jamais projet n’a si piteusement échoué en un si court laps de temps dans les annales de la diplomatie internationale, au point que se pose la question de la perspicacité de ses auteurs, leur présomption sur leur propre capacité, sur leur habileté diplomatique et la pertinence de leurs démarches.

L’Union pour la Méditerranée a en effet permis la destruction d’un état membre (Gaza Palestine) par un autre état membre (Israël) sous le regard complice des deux pays fondateurs de l’organisation, de même que l’étranglement d’un gouvernement légitime démocratiquement élu (le Hamas), sur décision de ses deux co-présidents, bâtisseurs pour le compte d’Israël du barrage de la honte de l’enclave de Gaza.

C’est sa principale réalisation. Le deuxième résultat tout aussi piteux aura été la promotion d’Israël à des postes de responsabilité dans des instances méditerranéennes où siègent des Etats arabes, le rehaussement des relations entre Israël et l’Union européenne, en dépit de Gaza, enfin l’éradication de toute sensibilité palestinienne dans l’administration préfectorale et l’audiovisuel extérieur français, sans la moindre contrepartie pour le camp arabe ni pour la cause de la paix. Une prime à l’impunité en somme. Anticipant cette dramatique évolution, des parlementaires européens membre du groupe écologique, notamment Mme Malika Benarab Attou, ont à cette occasion réclamé la démission du Président de la Commission des affaires étrangères du parlement européen, Gabriele Albertini, estimant qu’il n’était « pas à la hauteur des exigences de sa fonction » (1).

Moratinos versus Kouchner.

Le sommet de l’Union devait se tenir le 7 juin à Barcelone après deux ans d’interruption, sur fond de supputations sur une possible relance de cette instance moribonde du fait de sa reprise en main par l’Espagne, président en exercice de l’Union européenne, un pays à la posture diplomatique bénéficiant d’une plus grande considération de par sa position équilibrée sur le conflit israélo-palestinien.

Barcelone de surcroît abrite le siège du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM), installé au Palais de Pedralbés. L’Espagne souhaitait en effet engager l’Union euro méditerranéenne sur la voie d’une nouvelle initiative diplomatique destinée à dégager la voie à une conférence internationale de Paix au Moyen orient, dans l’esprit de la « Déclaration de Venise », en 1980, qui avait reconnu le Droit du peuple palestinien à l’auto détermination.

La nouvelle proclamation européenne prendrait la forme d’une reconnaissance de principe d’un état palestinien, faite unilatéralement par les pays membres de l’Union, en vue de faire pression sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, réputé pour son intransigeance et à surmonter l’impasse des pourparlers de israélo-palestiniens du fait du blocage israélien.

L’assaut meurtrier israélien contre les pacifistes pro palestiniens risque de mettre une pression supplémentaire sur les dirigeants occidentaux en vue des les inciter à sortir de leur léthargie diplomatique, les incitant à prendre le risque de braver les foudres du lobby pro israélien particulièrement actifs aux Etat Unis et en France.

Un blocage persistant malgré le rehaussement des relations d’Israël avec l’Union Européenne, malgré l’admission d’Israël au sein de l’OCDE et l’affectation d’un prestigieux site de la capitale française à la mémoire de David Ben Gourion, ancien premier ministre israélien, l’esplanade David Ben Gourion dans le 8ème arrondissement de Paris, malgré enfin la participation de la France au blocus naval de Gaza et sa participation de concert avec l’Egypte à l’édification d’un « mur de la honte » ceinturant l’enclave palestinienne détruite par les Israéliens en 2008-2009.

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Programmée pour coïncider avec le 43 me anniversaire de la guerre de juin 1967, elle viendrait en soutien à une initiative américaine qui devrait être rendue publique en septembre prochain à l’occasion de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies. Outre sa position d’équidistance, L’Espagne bénéficie en la personne de son ministre des affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos Cuyaubén, l’homme tranquille de la diplomatie espagnole, d’un négociateur hors pair de renommée internationale pour son intégrité et son expertise.

Ambassadeur d’Espagne en Israël (1996), Envoyé spécial de l’Union européenne au Proche orient pour le processus de paix israélo-palestinien (1996-2003), Miguel Angel Moratinos est l’artisan de la normalisation des relations entre Cuba et l’Espagne, un homme aux solides convictions socialistes, doublé d’un arabisant, redouté pour ses talents de négociateur, sa discrétion et son efficacité, sans extravagance, ni flamboyance. « J’ai des responsabilités politiques, je ne peux pas passer pour un ministre qui a raté un rendez-vous avec l’histoire », a déclaré M. Moratinos le 10 avril dernier à Paris en marge du forum « L’Europe, les Etats-Unis et la Méditerranée (2).

Le portrait en creux, en somme, de son collègue français, Bernard Kouchner, un ancien humanitariste reconverti dans l’affairisme kurdo-gabonais, un renégat socialiste, transfuge néo conservateur, va-t’en guerre contre l’Irak et contre l’Iran, reptile tant face au Président génocidaire du Rwanda Paul Kagamé (3), que devant l’Iran à propos de l’affaire Clotilde Reiss, l’universitaire française soupçonnée d’espionnage (4), que devant l’oukase israélien, subissant sans réaction les multiples rebuffades israéliennes à l’égard du personnel diplomatique français dans les territoires palestiniens occupés, renonçant à se rendre à Gaza pour relancer la construction du centre culturel français de l’enclave palestinienne.

L’Espagne, présente dans la zone d’interposition libano israélienne, adopte une position équilibrée dans le conflit israélo arabe, contrairement à la France, où le duo Nicolas Sarkozy Bernard Kouchner passe pour être le plus pro israélien de l’histoire de la V me république, et fait, à ce titre, l’objet d’une véritable détestation dans le monde arabe.

Pour la deuxième année consécutive, la conférence des ministres des Affaires étrangères préparatoire au sommet a été annulée à la demande de l’Egypte qui s’oppose à la présence du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Libermann, en raison des menaces que celui-ci avait porté contre l’Egypte du temps où il était dans l’opposition, menaçant de bombarder le Haut Barrage d’Assouan en guise de solution au problème du surplus démographique arabe dans l’environnement israélien. Le forum sera remplacé par une session des représentants personnels des dirigeants de l’Union. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, par solidarité avec son ministre xénophobe, a donné à savoir qu’il boycotterait ce sommet dont l’objectif premier pourtant, aux yeux de la diplomatie française, était d’insérer Israël dans un vaste ensemble de coopération avec les pays arabes. L’absence du premier ministre israélien du forum de Barcelone le soustrairait au camouflet public qu’une éventuelle reconnaissance d’un état indépendant ne manquerait de lui infliger.

Si la réactivation de l’Union Pour la Méditerranée devait intervenir lors du sommet de Barcelone, le désaveu serait d’autant plus cinglant pour ses promoteurs originels, le tandem Sarkozy Moubarak, déjà fragilisé par la drastique baisse de popularité de Nicolas Sarkozy en France, et l’échec de la candidature égyptienne à la direction de l’Unesco, ainsi que la contestation interne en Egypte avec le surgissement d’un rival potentiel à Hosni Moubarak en la personne de Mahmoud al Baradei, Monsieur Atome de l’Onu. Si les choses devaient rester en l’état au vu des dernières opérations israéliennes contre le Liban, 2006, contre l’enclave palestinienne de Gaza, 2009, et contre la flottille humanitaire européenne, 2010, il est à craindre, que les pays occidentaux ne soient conduits un jour à manifester une solidarité expiratoire à l’égard du peuple palestinien, identique à celle qu’ils témoignent à l’égard d’Israël, en compensation des massacres des juifs européens durant la 2eme Guerre mondiale (1939-1945).

Notes

1 – Malika BENARAB-ATTOU, membre de la Commission des Affaires étrangères et membre de l’Assemblée parlementaire euro méditerranéenne, ainsi que Margrete AUKEN ont demandé la démission du Président de la Commission Affaires étrangères du Parlement européen, Gabriele Pertini. Dans un communiqué publié vendredi 21 Mai, les deux parlementaires du groupe écologique estiment que « le Président de la Commission des affaires étrangères n’a pas été à la hauteur des exigences de sa fonction ». Les deux parlementaires accusent le président de la commission de s’être « retiré de la délégation du Parlement européen à Gaza, à la suite à sa rencontre avec l’ambassade d’Israël, bien qu’il ait été mandaté par la commission qu’il préside, sans en informer ni ses membres ni les deux autre Présidents coordonnant la délégation du Parlement ».

M. Albertini a renoncé à son déplacement et a justifié sa décision par la partialité de la plupart des membres de la délégation, considérant que leur plan pour visiter Gaza, l’enclave palestinienne détruite par Israël, pourrait compromettre les pourparlers de paix israélo-palestiniens. Israël avait refusé l’accès à Gaza des parlementaires européens, estimant qu’elle constituait un encouragement à la politique du Hamas. Il a proposé en remplacement une rencontre à Jérusalem-Est, sous occupation israélienne, des parlementaires européens avec des diplomates de haut rang et des responsables d’ONG opérant dans le secteur.

Par ailleurs, Malika BENARAB-ATTOU s’est exprimé également sur l’adoption du rapport sur l’Union pour la Méditerranée par le Parlement européen, en condamnant la politique d’immigration des Etats riverains qui génère « la mort de milliers de jeunes, noyés dans la Méditerranée ».

2 -Texte intégral de la déclaration de M. Moratinos « La communauté internationale ne peut plus attendre et ne peut plus accepter que l’on reste dans une impasse, dans une situation de non communication »…..Doit-on toujours rater nos rendez-vous politiques ? Sommes-nous incapables de régler ce dernier conflit ? »…. « J’ai des responsabilités politiques, je ne peux pas passer pour un ministre qui a raté un rendez-vous avec l’histoire ». « La plus grande garantie de sécurité pour Israël, c’est la création d’un Etat palestinien. Pourquoi est-ce qu’on attend ? Si les colonies continuent, quel territoire va-t-il rester à négocier ? Il n’y aura alors pas d’objet de négociation, car il n’y aura plus de territoire viable, et ce, quelle que soit la volonté des parties »

« On doit tout faire pour arrêter l’implantation de nouvelles colonies. Il y a un consensus international sur le gel de la colonisation. On a condamné la croissance d’unités d’habitation à Jérusalem-Est et on doit poursuivre dans cette direction » par des pressions politiques et diplomatiques. « On va tout faire pour stopper l’expansion des colonies…Je n’ai pas de plan à proposer, les plans on les connaît tous. Ce qui manque, c’est la mise en œuvre. » Rappelant qu’il y a trente ans, à la conférence de Venise, l’Union européenne s’était prononcée pour l’autodétermination du peuple palestinien et pour la création d’un Etat palestinien, M. Moratinos a relevé toutefois qu’il avait manqué à l’Europe une volonté politique, une décision forte pour faire avancer la paix. Ce qui s’est passé avec le processus de Barcelone est en train de se passer avec l’Union pour la Méditerranée : l’absence de solution au conflit du Proche-Orient ».

Aujourd’hui, « on a la chance d’avoir une nouvelle Administration américaine déterminée à faire avancer le processus de paix ». Il y a là « une complémentarité » d’action entre l’UE et les Etats-Unis, a-t-il conclu.

3- Paul Kagamé, président du Rwanda depuis le 17 avril 2000, est l’un des principaux artisans du renversement de son homologue du Zaïre en1997, le président Mobutu Sese Seko Mobutu. Il a été accusé notamment par la France d’avoir commandité l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, point de départ d’un génocide contre les tutsis dont le bilan est estimé à 85.OOO victimes ;

4- Cf. à ce propos « Téhéran s’est bien amusé avec Sarkozy », l’article de Charles Bremer correspondant à Paris du quotidien londonien Times, en date du 18 Mai 2010, reproduit le même jour par l’édition électronique du « Courrier international », selon lequel « Le gouvernement français ne sort pas grandi de l’affaire Clotilde Reiss, cette étudiante de 24 ans que l’Iran a libérée le 16 mai. Paris a dû verser une “amende” de 285 000 dollars [230 000 euros] et relâcher deux Iraniens en échange de la jeune femme. L’équipe de Nicolas Sarkozy a été habilement manipulée par le président Ahmadinejad, qui avait toutes les cartes en mains ».

Clotilde Reiss, dont le père est ingénieur au Commissariat à l’Energie Atomique, la mère dans l’armée française, a fait un stage au CEA alors même qu’elle était étudiante en sciences politiques, une discipline qui n’a rien à voir avec le nucléaire. Elle occupait depuis début 2009 un poste de maître de conférence à l’Université Technologique d’Ispahan, une université mondialement réputée pour son haut niveau technologique. Ispahan est une ville située à proximité de la centrale nucléaire de Natanz, dont le programme d’enrichissement d’uranium est au centre de toute les controverses sur le programme nucléaire iranien, ayant déjà donné lieu à trois rounds de sanctions du CSONU, alors même que les centrifugeuses de Natanz sont totalement sous contrôle de l’AIEA.

Le séjour de Clotilde Reiss à Ispahan était bien connu du quai d’Orsay puisque toute personne employée au CEA, qui a accès à des « données sensibles », ce qui est le cas de Mr Rémy Reiss, ingénieur au CEA, doit prévenir le ministère des affaires étrangères si l’un des membres de sa famille séjourne dans un pays lui aussi dit « sensible », ce qui est le cas de l’Iran. Elle avait alors rédigé un rapport et remis à une personne de l’ambassade de France en Iran. Clotilde Reiss a été arrêtée lors des manifestations de l’opposition iranienne contestant la réélection en juin 2009, du président Mohamad Ahmadinejad. Sa libération a été précédée par celle en France de Majid Kakavand, un ingénieur iranien arrêté à Roissy, à la demande des autorités américaines et finalement relâché, faute d’éléments suffisants dans son dossier. Lors de son interview en marge du sommet de l’ONU à New York en septembre 2009, le président Nicolas Sarkozy avait fermement exclu de libérer Vakili Rad, l’assassin de Chapour Baktiar, en échange de la libération de Clotilde Reiss, comme le demandait l’Iran. L’universitaire française, retenue en Iran depuis juillet 2009, a été libérée le 16 mai 2010 et le décret d’expulsion de Vakili Rad signé par la France le lendemain. Ali Vakili Rad a été condamné à une lourde peine de prison avec une peine de sûreté de 18 ans. La justice a tranché sur sa libération conditionnelle après qu’il ait purgé la part incompressible de la peine de prison, soit dix-huit ans. Paris et Téhéran ont officiellement démenti tout lien entre la libération de Clotilde Reiss et celle de Vakili Rad. Mais le président Ahmadinejad avait déclaré le 18 décembre que la solution de l’affaire Reiss dépendait « de l’attitude des dirigeants français » dans ce dossier.

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