in ,

Réflexions sur la colonisation française du Maghreb

Dans la course des pays de l’Europe à la répartition de l’Afrique (Scramble for Africa) entre eux au cours de l’ère coloniale du 19ème, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont été colonisés séparément par les Français. En réalité, le colonialisme français s’est différemment, manifesté dans chaque pays, en particulier en Algérie, où l’impact colonial a été beaucoup plus dramatique qu’au Maroc ou en Tunisie.

Cependant, chaque pays a été fortement affecté par l’influence et le contrôle français pendant et après la colonisation. L’analyse de l’histoire coloniale de chaque pays ne démontre pas seulement les effets du colonialisme dans son ensemble, mais aussi la différence créée par les différents niveaux d’implication et de contrôle coloniaux.

La douloureuse colonisation de l’Algérie

En 1830, les Français ont d’abord colonisé l’Algérie et y sont restés jusqu’en 1962. La colonisation a été, probablement, déclenchée par le dirigeant ottoman, qui aurait, apparemment, giflé un diplomate français, mais a été, en réalité, largement causée par le non-paiement des dettes françaises à l’Algérie ottomane. L’invasion française a été accueillie avec hostilité, mais les Français ont pu, toutefois, vaincre les Ottomans et les chasser du pays et s’y installer par la suite.

Parmi les trois pays du Maghreb, l’Algérie était le plus longtemps sous contrôle français et était considérée comme faisant partie de la France, ce qui n’était le cas ni du Maroc ni de la Tunisie. En effet, plutôt que de considérer l’Algérie comme une colonie normale, les Français ont, essentiellement, revendiqué l’Algérie comme étant un de leurs départements, l’appelant Algérie française. En effet, elle était considérée comme territoire français, la partie la plus méridionale de l’Europe sur des terres africaines.

En plus de revendiquer le statut de terre française, la France a également offert la nationalité française aux Algériens, ce qui semblerait impliquer que les Français considéraient réellement l’Algérie comme faisant partie de leur propre destin. Cependant, dans la pratique, les Algériens percevaient la période coloniale française comme une colonisation violente et une usurpation flagrante de l’identité islamique du pays.

 

L’attaque de l’amiral Duperré lors de la prise de contrôle d’Alger en 1830

 

Le traitement réservé aux soi-disant Algériens français contrastait vivement avec les prétentions présentées par la proposition de la citoyenneté française. En perspective, les Français considéraient les Algériens comme non civilisés, grossiers, illettrés et sales, et les traitaient comme une classe inférieure chez eux en Algérie. Le premier signe juridique en a été la déclaration de réformes agraires, qui a essentiellement pris les terres algériennes et en a transféré la propriété aux migrants français se trouvant en Algérie, connue communément sous le nom de pieds-noirs, et a contraint les Algériens à travailler leurs terres pour ceux-ci. Cela renforçait le statut de deuxième classe des Algériens et donnait un statut élevé aux pieds-noirs, qui étaient devenus essentiellement propriétaires des terres et maîtres du pays. Les Algériens travaillaient ainsi comme esclaves sur des terres qu’ils possédaient auparavant, ce qui a provoqué de nombreuses humiliations, communément appelées «hogra», ainsi qu’un ressentiment croissant pour les Français et une idéalisation, bien sûr, de la période précoloniale.

Guerre d’indépendance algérienne

 

Cependant, certains Algériens ont pu se fondre, plus facilement, dans la nouvelle culture française en Algérie et ont été formés aux manières françaises et européennes, ce qui a créé un clivage au sein de la société algérienne entre les Algériens qui s’identifiaient fortement comme des Arabes musulmans et ceux qui ont davantage intégré la société française. Les Français renforcèrent cette occidentalisation en construisant des villes à l’européenne et en enseignant le français aux enfants algériens au lieu de l’Arabe et de l’Amazigh. Cela a progressivement effacé la culture algérienne et son héritage islamique, ce qui a suscité beaucoup de ressentiment chez les Algériens qui considéraient l’ethnicité arabe et la religion islamique comme des éléments fondamentaux de leur identité nationale. La division entre ces deux groupes a entraîné des conflits non seulement entre les Français et les Algériens, mais également entre des Algériens de classes et d’identités culturelles différentes. De grands mouvements d’indépendance se sont formés au sein des couches arabes islamiques de la société algérienne, isolant davantage les Algériens se considérant Français au sein de l’Algérie Française.

La « douce » colonisation de la Tunisie

Le pays à être colonisé, par la suite, par les Français au Maghreb était la Tunisie en 1881. La Tunisie faisait autrefois partie de l’empire ottoman, mais a été largement autorisée à s’autogouverner. En réaction à la forte influence des Français sur la frontière tunisienne, le leader tunisien Ahmed Bey a commencé à moderniser et à réformer la Tunisie, avec l’aide précieuse de conseillers français. Cependant, plus le pays devenait occidental, plus il était endetté auprès des Français, en particulier lorsque les effets économiques des réformes de Bey ont commencé à avoir de graves conséquences sur la citoyenneté par le biais des impôts imposés. Le successeur du Bey devait alors s’occuper de ces problèmes, mais se trouvait essentiellement incapable de tenir tête aux puissances européennes. Enfin, alors que la Tunisie continuait à s’effondrer, les Britanniques décidèrent d’accorder à la France le contrôle de la Tunisie lors du Congrès de Berlin de 1878.

 

L’occupation française de la Tunisie

 

En 1881, la France envahit la Tunisie, plaçant des troupes dans le pays et prenant le contrôle de l’économie et des relations internationales du gouvernement tunisien. Alors que le peuple tunisien tentait de se soulever contre les Français, il fut vaincu et le gouvernement accepta la déclaration française considérant la Tunisie en tant que protectorat. En comparaison avec l’Algérie, les Tunisiens conservaient encore une grande autonomie, avec leurs propres ministres, leur structure gouvernementale et leur identité culturelle. Les Français avaient le contrôle ultime, mais le Bey était toujours autorisé à servir de chef du pays. C’était incroyablement différent de ce qui s’était passé en Algérie et l’effet de cette faible colonisation était notable : alors que les Algériens manifestaient de multiples et violentes résistances aux Français pendant la période de l’Algérie Française, les Tunisiens avaient, généralement, des mouvements d’indépendance plus restreints et pacifiques, ce qui pouvait être directement attribué à la qualité de la vie et à l’identité offertes aux Tunisiens.

Le protectorat marocain 

Le dernier pays du Maghreb à être colonisé par les Français était le Maroc en 1912. Les Français n’avaient jamais eu l’intention de prendre contrôle du pays, qui était un royaume indépendant et puissant depuis des siècles, et n’avaient entamé le processus de colonisation que parce qu’il était devenu évident que le sultan marocain était sympathique au mouvement de libération algérien et l’avait activement, au début, aidé à résister à la colonisation en apportant un soutien conséquent à l’Emir Abdelkader (1830-1837). Les Français avaient peur que le royaume chérifien allait continuer à apporter leur soutien aux mouvements indépendantistes algériens par la suite.

La colonisation française du Maroc a eu lieu sous forme de protectorat, à l’instar de la colonisation tunisienne, et a permis au système traditionnel du makhzen d’exister en dualité avec le gouvernement colonial français. Le Maroc était divisé en Maroc Utile, l’environnement marocain constitué de centres urbains et de plaines fertiles, et Maroc Inutile, les zones rurales du Maroc en grande partie habitées par des Amazighs / Berbères. Les Français avaient imposé des lois au Maroc Utile, mais avaient autorisé les Amazigh / Berbères du Maroc Inutile à continuer de se conformer à leurs propres lois traditionnelles, izref, et à disposer de leurs propres assemblées démocratiques, ait rab3in.

Les Français ont permis aux traditions marocaines et à la culture islamique de coexister avec l’influence française et ont préservé ces aspects du Maroc au lieu d’essayer de les éliminer, comme ils l’avaient fait en Algérie et ce grâce à la perspicacité du premier Résident-général français Lyautey (1912-1925). Ils ont même encouragé certains aspects de la culture marocaine et islamique, en accordant une attention particulière aux traditions soufies, notamment la musique de transe et la célébration des saints : maraboutisme. Ils ont effectué des études anthropologiques, sociologiques et ethnographiques au Maroc et ont ainsi enrichi leur propre culture avec la connaissance de la tradition islamique. Alors qu’il y avait des soulèvements contre les Français, en particulier des Amazighs / Berbères dans les montagnes du Rif et de l’Atlas, les Français avaient conservé le contrôle jusqu’à l’exil du sultan Mohammed V, après quoi les Marocains ont pu négocier leur indépendance calmement.

Lyautey, premier dirigeant colonial français du Maroc (1912-1925)

 

Conclusion

Les desseins de la colonisation française étaient clairement différents dans chaque pays de l’Afrique du Nord. En particulier, la tentative de considérer l’Algérie en tant que partie de la France, approche qui contrastait directement avec des marges plus souples laissées aux Tunisiens et aux Marocains. L’Algérie étant la première colonie africaine de la France, ainsi que la plus grande et la plus proche de la France avec les ressources les plus importantes, a subi un plus grand contrôle. Cela est également raisonnable, étant donné que le montant des ressources nécessaires pour gouverner l’Algérie, ainsi que l’élimination de nombreux mouvements de résistance au sein de ce pays limitaient le montant des ressources que la France pouvait dépenser pour contrôler la Tunisie et le Maroc.

Le but des colonies étant de gagner de l’argent, des coûts élevés à coloniser n’auraient pas été avantageux pour la mission française. Les Français ont aussi réalisé, par moment, qu’ils ne pouvaient pas gouverner pleinement la Tunisie et le Maroc, en plus de l’Algérie Française.

La différence dans les stratégies adoptées lors de la colonisation française de ces trois pays a également beaucoup affecté chaque nation à l’heure actuelle. La Tunisie, qui n’avait pas vraiment de culture d’indépendance à cause de l’Empire ottoman, a souffert de nombreux changements de gouvernement et de tentatives de réformes dans le pays. L’Algérie, qui était contrôlée le plus strictement par la France, avait un mouvement d’indépendance violent pour obtenir la liberté des Français et a continué à être contrôlée par l’armée après l’indépendance jusqu’à nos jours. L’économie algérienne en a également souffert, les Algériens ayant nationalisé et socialisé la quasi-totalité de leurs projets industriels et agricoles, ce qui a entraîné un manque de productivité dans le pays et un manque d’ouverture économique.

Le Maroc, qui a été le moins touché et colonisé le moins longtemps possible, a conservé sa culture et sa loyauté envers le roi, ce qui a entraîné une instabilité relativement faible dans les années qui ont suivi l’indépendance.

En fin de compte, la colonisation française a uni ces trois pays avec une histoire commune, mais a également eu des effets dévastateurs, en particulier en Algérie où la colonisation a été la plus oppressante pour la culture et le peuple et a impacté lourdement sur son avenir ce qui explique l’avènement du soulèvement actuel (hirak) du peuple contre l’armée et la classe politique.

Vous pouvez suivre le Professeur Mohamed CHTATOU sur Twitter : @Ayurinu

Bibliographie:

 

Abecassis, Frédéric and Gilbert Meynier, eds. 2008. Pour une histoire franco-algérienne. En finir avec les pressions officielles et les lobbies de la mémoire. Paris: La Découverte.

Amara, Noureddine. 2013. “La nationalité des Touatis, un événement à la mesure d’empire (1901-1830).” Maghreb et sciences sociales 2012: De la colonie à l’État-nation: constructions identitaires au Maghreb. Ed. Pierre-Noël Denieuil. Paris: L’Harmattan. 99-106.

Aouad, Rita. 1994. Les incidences de la colonisation française sur les relations entre le Maroc et l’Afrique noire (c. 1875-1935). Doctoral thesis, Université de Provence.

Aouchar, Amina. 2005. Colonisation et campagne berbère au Maroc. Casablanca: Afrique Orient.

Bantigny, Ludivine. 2012. “Historicités du xxe siècle: Quelques jalons pour une notion.” Vingtième siècle: Revue d’histoire 117 (January-March). 13-25.

Bayart, Jean-François. 2010. Les études postcoloniales, un carnaval académique. Paris: Karthala.
DOI : 10.3917/pe.104.0912

Ben Slimane, Fatma. 2009. Al-ardhwa al-huwiyya, nushū’ al-dawla al-turabiyyafīTūnis 1881-1974 [Territory and identity: The Formation of the Territorial State in Ottoman Tunisia]. Tunis: Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis.

Berque, Jacques. 1957. Leçon inaugurale faite le samedi 1er décembre 1956. Paris: Collège de France.

______. 1978. L’intérieur du Maghreb (xvexixe siècles). Paris: Gallimard.

Bertrand, Romain. 2006. “Les sciences sociales et le ‘moment colonial’.” Questions de recherche 18. 3-41.

Blais, Hélène. 2007. “Les enquêtes des cartographes en Algérie ou les ambiguïtés de l’usage des savoirs vernaculaires en situation coloniale.” Revue d’histoire moderne et contemporaine 54.4 (October-December). 70-85.
DOI : 10.3917/rhmc.544.0070

______. 2008. “Les représentations cartographiques du territoire algérien au moment de la conquête : le cas de la carte des officiers d’ État-major, 1830-1870.” In L’Empire des géographes. Géographie, exploration et colonisation (xixexxe siècles), ed. P. Singaravélou. Paris: Belin. 124-134.

Blais, Hélène, Claire Fredj and Emmanuelle Saada. 2010. “Un long moment colonial: pour une histoire de l’Algérie au xixe siècle.” Revue d’histoire du xixesiècle 41. 7-24.

Bouchène, Abderrahmane, Jean-Pierre Peyroulou, OuanassaSiariTengour, and Sylvie Thénault, eds. 2012. Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962). Algiers and Paris: Barzakh/La Découverte.

Branche, Raphaëlle. 2005. La Guerre d’Algérie : une histoire apaisée. Paris, Le Seuil.

______. 2012. “‘Au temps de la France’: Identités collectives et situation coloniale en Algérie.” Vingtième siècle: Revue d’histoire 117 (January-March). 199-213.

Burke, Edmund, III. 1998. “Theorizing the Histories of Colonialism and Nationalism in the Arab Maghrib.” Arab Studies Quaterly 20.2. 5-19.
DOI : 10.1057/9780230623019

Buskens, Léon. 1997. “Commentaires islamiques et codes français: confrontation et accommodation de deux formes de rédaction du droit de la famille au Maroc.” In Droits et sociétés dans le monde arabe: Perspective socio-anthropologiques, eds. Gilles Boetsch, Baudoin Dupret, and Jean-Noël Ferrié. Aix-en-Provence: Presses universitaires d’Aix-Marseilles. 61-86.

Carlier, Omar. 1995. Entre Nation et Jihad : histoire sociale des radicalismes algériens. Paris: Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.

Chachoua, Kamel. 2001. L’Islam kabyle: Religion, état et société en Algérie. Paris: Maisonneuve &Larose.

Chantre, Luc, 2007, “L’organisation du pèlerinage à La Mecque: regards croisés franco-britanniques (1880-1930).” In Le fait colonial au Maghreb: Ruptures et continuités, ed. Nadir Marouf. Paris: L’Harmattan, p. 135-145.

Charle, Christophe. 2011. Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité, Paris: Armand Colin.

Chérif, Mohamed-Hédi, AbdelhamidHénia and HichemAbdessamad.2008. Itinéraire d’un historien et d’une historiographie : mélanges de Diraset offerts à Mohamed-Hédi Chérif. Tunis: Centre de Publication Universitaire.

Chiffoleau, Sylvia. 2005. “Le pèlerinage à La Mecque à l’époque coloniale: matrice d’une opinion publique musulmane?” In Les pèlerinages au Maghreb et au Moyen Orient: espaces publics, espaces du public, eds. Sylvia Chiffoleau and Anna Madoeuf. Beirut: Institut français du Proche-Orient. 131-163.

Publicité
Publicité
Publicité

Chih, Rachida and Catherine Mayeur-Jaouen. 2010. “Introduction: Le soufisme ottoman vu d’Égypte (XVIe-XVIIIe siècle). In Le soufisme à l’époque ottomane. XVIe-XVIIIe siècle, ed. Rachida Chih and Catherine Mayeur-Jaouen. Cairo: Institut français d’archéologie orientale. 1-55.

Clancy-Smith, Julia. 2006. “Changing Perspectives on Colonialism and Imperialism: Women, Gender, Empire.” In Historians and Historiography of the Modern Middle East, eds. Israel Gershoni and Amy Singer. Seattle: University of Washington Press. 70-100.

______. 2011. Mediterraneans: North Africa and Europe in an Age of Migration, c. 1800-1900. Berkeley and Los Angeles: University of California Press.

Colonna, Fanny. 1983. “Présentation.” In Émile Masqueray, Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie. Aix-en-Provence: Édisud. i-xxv.
DOI : 10.3917/leph.071.0001

______. 1995. Les versets de l’invincibilité. Paris: Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.

Cooper, Frederick. 2004. “Grandeur, décadence … et nouvelle grandeur des études coloniales depuis les années 1950.” Politix 17.66. 17-48.
DOI : 10.3406/polix.2004.1015

Corriou, Morgan. 2011. Un nouveau loisir en situation coloniale: le cinéma dans la Tunisie du protectorat (1896-1956). Doctoral thesis, EHESS (Paris).

Dakhlia, Jocelyne. 2012. “1830, une rencontre?” In Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962), eds. Jean-Pierre Peyroulou, OuanassaSiariTengour, and Sylvie Thénault. Algiers and Paris: Barzakh/La Découverte. 142-149.

______. 1987. “Le sens des origines. Comment on raconte l’histoire dans une société maghrébine.” Revue historique 277/2, no. 562. 401-427.

______. 2008. Lingua franca: Histoire d’une langue métisse en Méditerranée. Arles: Actes Sud.

Deluermoz, Quentin, 2012. “Les formes incertaines du temps: Une histoire des historicités est-elle possible?” Vingtième siècle: Revue d’histoire 117 (January-March). 3-11.

Deprest, Florence. 2009. Géographes en Algérie (1880-1950). Savoirs universitaires en situation coloniale. Paris: Belin.

Diouf, Mamadou. 1999. “Entre l’Afrique et l’Inde: sur les questions coloniales et nationales, écriture de l’histoire et recherches historiques?” In L’historiographie indienne en débat. Colonialisme, nationalisme et société postcoloniale. Paris: Karthala. 5-35.

Dirks, Nicholas B. 1993. “Colonial Histories and Native Informants: The Biography of an Archive.” In Orientalism and the Postcolonial Predicament.Perspectives on South Asia, eds. Carol A. Breckenridge and Peter van der Veer. Philadelphia: University of Pennsylvania Press. 279-313.

Dodman, Thomas. 2011. “Un pays pour la colonie: Mourir de nostalgie en Algérie française, 1830-1880.” Annales. Histoire, Sciences sociales 2011.3. 743-784.

Dot-Pouillard, Nicolas. 2012. “Les révolutions arabes entre césures et remembrances: tiers-mondisme, question palestinienne et utopies chiliastiques.” L’Année du Maghreb 8. 49-65.

El Qadéry, Mustapha. 2007. “La justice coloniale des ‘berbères’ et l’État national au Maroc.” L’Année du Maghreb. 17-37. http://anneemaghreb.revues.org/349; DOI : 10.4000/anneemaghreb.349, § 13.
DOI : 10.4000/anneemaghreb.349

Establet, Colette. 1991. Être caïd dans l’Algérie coloniale. Paris: CNRS.
DOI : 10.3917/cnrs.estab.1991.01

Fromage, Julien. 2012. Innovation politique et mobilisation de masse en “situation coloniale”: un “printemps algérien” des années 1930? L’expérience de la Fédération des Élus musulmans du département de Constantine. Doctoral thesis, EHESS (Paris).

Grangaud, Isabelle. 2008. “Affrontarsi in archivo. Trastoriaottomana e storiacoloniale (Algeri 1830).” QuaderniStorici 43.129. 621-652.

______. 2009a. “Masking and Unmasking the Historic Quarters of Algiers: The Reassessment of an Archive.” In Walls of Algiers: Peoples, Images, and Spaces of the Colonial and Postcolonial City, eds. ZeynepCelik and Julia Clancy-Smith. Los Angeles, Getty and University of Washington Press.179-192.

______. 2009b. “Prouver par l’écriture. Propriétaires algérois, conquérants français et historiens ottomanistes.” Genèses 74. 25-45.

Guha, Ranajit. 2002. “On some aspects of the historiography of colonial India.” Subaltern Studies, vol. 1: Writings on South Asian History and Society. Delhi: Oxford UniversityPress. 37-44.

Hadibi, Mohand Akli. 2008. “Le Groupe d’Études sur l’Histoire des Mathématiques à Béjaïa (GEHIMAB): Une association indépendante à la recherche du patrimoine d’une ville et de sa province dans l’Algérie d’aujourd’hui.” Insaniyat, dossier Regards sur le passé et enjeux de mémoire 39-40, 155-164.

Hathaway, Jane. 1997. The Politics of the Households in Ottoman Egypt: The Rise of the Qazdağlis. New York, Cambridge University Press.
DOI : 10.1017/CBO9780511470738

Hoffman, Katherine E. and Susan Gilson Miller. 2010. Berbers and Others. Beyond Tribe and Nation in the Maghrib.Bloomington: Indiana University Press.

Lambert, David. 2009. Notables des colonies. Une élite de circonstance en Tunisie et au Maroc (1881-1939). Rennes: Presses universitaires de Rennes.

Le Gall, Michael and Kenneth Perkins, eds. 1997. The Maghrib in Question: Essays in History and Historiography, Austin: University of Texas Press.

Liauzu, Claude. 2004. Colonisation. Droit d’inventaire. Paris: Armand Colin.

McDougall, James. 2006. History and the Culture of Nationalism in Algeria. New York: Cambridge University Press.

Merle, Isabelle. 2004. “Les SubalternStudies.” Genèses 2004.3, no. 56. 131-147. <http://www.cairn.info/revue-geneses-2004-3-page-131.htm>
DOI : 10.3917/gen.056.0131

Messaoudi, Alain. 2010. “Renseigner, enseigner. Les interprètes militaires et la constitution d’un premier corpus savant ‘algérien’ (1830-1870).” Revue d’histoire du xixe siècle 41. 97-112. <http://rh19.revues.org/4049>

Messick, Brinkley. 1993. The Calligraphic State: Textual Domination and History in a Muslim Society. Berkeley: University of California Press.

Oualdi, M’hamed. 2011. Esclaveset maîtres. Les Mamelouks des beys de Tunis du xviie siècle aux années 1880. Paris: Publications de la Sorbonne.

Patrizi, Luca. Forthcoming. “Transmission and Resistance in the Nineteenth-Century Maghreb: Na‘t al-bidâyâtwatawsîf al-nihâyât, by Mâ’ al-‘Aynayn (d. 1910).” In Sufism, Literary Production, and Printing in the 19th Century, eds. RachidaChih, Catherine Mayer-Jaouen, and RüdigerSeesemann.Würzburg: ErgonVerlag.

Peirce, Leslie P. 1993. The Imperial Harem: Women and Sovereignty in the Ottoman Empire. New York: Oxford UniversityPress.

Planel, Anne-Marie. 2000, De la Nation à la colonie. La communauté française de Tunisie au xixe siècle d’après les archives civiles et notariées du consulat général de France à Tunis. Doctoral thesis, EHESS (Paris).

Pouessel, Stéphanie. 2010. Les Identités amazighes au Maroc, Paris: Non lieu.

Rahal, Malika. 2012. “Comment faire l’histoire de l’Algérie indépendante?” La Vie des idées. <http://www.laviedesidees.fr/Comment-faire-l-histoire-de-l.html>

Rahem, Karim. 2008. Le Sillage de la tribu. Imaginaires politiques et histoire en Algérie (1843-1993). Paris: Riveneuve éditions.

Raymond, André. 1959. “Tunisiens et Maghrébins au Caire au xviiie siècle.” Cahiers de Tunisie 26/27. 335-371.

El-Rouayheb, Khaled. 2006. “Opening the Gate of Verification: The Forgotten Arab-Islamic Florescence of the 17th Century.” International Journal of Middle East Studies 38.2. 263-281.
DOI : 10.1017/S0020743806412344

Sa’adallâh, Abû l-Qâsim. 1981. Tarîkh al-Djazâ’ir at-thaqâfî. 2 vols. Algiers: SNED.

Sebti, Abdelahad. 1986. “Au Maroc : sharifisme citadin, charisme et historiographie.” Annales E.S.C. 2 (March-April). 433-457.
DOI : 10.3406/ahess.1986.283285

Sheele, Judith. 2010. “Coming to terms with tradition: manuscripts conservation in contemporary Algeria.” In The Trans-Saharan Book Trade: Manuscript Culture, Arabic Literacy, and Intellectual History in Muslim Africa, eds. GrazianoKrätli and GhislaineLydon. Leiden: Brill. 291-318.

Sibeud, Emmanuelle. 2013. “Review of Ann Laura Stoler, Along the Archival Grain: Epistemic Anxieties and Colonial Common Sense (Princeton: Princeton University Press, 2010).” Annales: Histoire, Sciences Sociales 68.1. 210-212.

Siino, François. 2010. “Reconquérir le temps, nationaliser l’histoire. Variations algéro-tunisiennes.” In Les échelles de la mémoire en Méditerranée, ed. Maryline Crivello. Aix-en-Provence: MMSH. 189-209. <http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00555050/fr/>

Singaravélou, Pierre, ed. 2013. Les Empires Coloniaux, xixexxe siècle. Paris: Le Seuil.

Stoler, Ann Laura. 2010. Along the Archival Grain: Epistemic Anxieties and Colonial Common Sense. Princeton: Princeton University Press.

______. 1992. “‘In Cold Blood’: Hierarchies of Credibility and the Politics of

Colonial Narratives.” Representations 37. 151-189.

Stora, Benjamin and Mohammed Harbi.2004. La guerre d’Algérie: 1954-2004, la fin de l’amnésie. Paris: Robert Laffont.

Thénault, Sylvie. 2001. Une drôle de justice : les magistrats dans la guerre d’Algérie, Paris: La Découverte.

______. 2005. Histoire de la guerre d’indépendance algérienne. Paris: Flammarion.

Torre, Angelo. 2007. “‘Faire communauté’: Confrérie et localité dans une vallée du Piémont (xviie-xviiie siècle).” Annales: Histoire, Sciences Sociales 1 (January-February). 101-135.

Vermeren, Pierre. 2002. La Formation des élites marocaines et tunisiennes. Des nationalistes aux islamistes (1920-2000). Paris: La Découverte.

Voguet, Élise. 2003. “L’inventaire des manuscrits de la Bibliothèque de La Grande Mosquée de Kairouan (693/1293-94), une contribution à l’histoire du Mālikismekairouannais.” Arabica 50. 532-544.

Warscheid, Ismail. 2011. “Comment écrire un passé qui ne soit ni colonial ni classique? Le cas du Tuwât algérien.” In Après l’Orientalisme: l’Orient créé par l’Orient, eds. François Pouillon and Jean-Claude Vatin. Paris: Karthala. 411-424.

Publicité
Publicité
Publicité

Un commentaire

Laissez un commentaire
  1. J’ai retrouvé dans des textes anciens un morceau de vie que menaient les algériens avant la colonisation.Le Qadi s’occupait de tout dans les villages et la traditions faisait que par respect pour sa personne ont embrassé la manche du Qadi par respect .

    C’est pour cela que je trouve ridicule de ce moquer des marocains avec cette coutume qui était la notre Algérien avant la colonisation.

    Que celui qui veut voir l Algérie avant la colonisation regarde le Maroc d’aujourd’hui car nous ancêtres étaient comme cela.

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Flambée des cas de contamination en Algérie

Keita Baldé, l’international sénégalais, vole au secours de 150 familles noires en Espagne