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Quand le burkini fait des vagues en Seine-et-Marne

Alors que la saison estivale bat son plein, et que nos pensées, en villégiature ou tentant de l’être, vagabondent sous le soleil aoûtien, l’actualité ne fait, elle, pas relâche et nous rappelle à un quotidien tout empreint de l’effervescence liée au voile intégral.

Difficile d’échapper à une psychose nationale qui ne dit pas son nom, lorsque l’on est comme Carole, convertie à l’islam depuis l’adolescence, et que l’on aspire à vivre en parfaite harmonie avec l’éthique musulmane, sans contrevenir ni à la loi, ni à son prochain, quel qu’il soit.

Parée de son burkini acheté à Dubaï, la jeune femme de 35 ans, qui souhaitait profiter des joies d’une baignade en piscine, en veillant au préalable à s’enquérir auprès de différentes structures avant d’obtenir le feu vert de celle d’Emerainville, en Seine-et-Marne, s’est vue soudainement refuser l’accès au bassin le 1er août dernier, après y avoir nagé à plusieurs reprises.

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Face aux raisons d’hygiène évoquées par Daniel Guillaume, le vice-président du syndicat intercommunal en charge du sport, Carole, fermement décidée à ne pas en rester là, a porté plainte au commissariat de sa municipalité pour discrimination, tout en envisageant d’alerter SOS Racisme et d’en appeler directement au procureur de la République.

Difficile de ne pas se marginaliser quand les mêmes ressorts idéologiques franco-français déshumanisent l’altérité, toute respectueuse soit-elle de la laïcité, difficile de ne pas songer, comme Carole, à quitter la France en dernier recours, quand les préjugés rongent lentement l’inaliénable liberté de conscience, en excluant inexorablement de toute vie sociale.

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