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Pour le républicain Newt Gingrich : “la Sharia est une menace mortelle pour les Etats-Unis”

Outre une année charnière qui verra l’avènement de deux présidences et de deux oligarchies, la France et les Etats-Unis ont en commun une stratégie politique peu glorieuse, celle de la diversion anti-islam. La Lepénisation et Guéantisation des esprits n’ont qu’à bien se tenir, leur pendant américain rivalise de perfidie : la "Gingrichisation" de l’Amérique a infecté le débat public.

Dans une surenchère sémantique qui n’a rien à envier aux saillies verbales de nos duettistes du populisme tricolore, le candidat républicain Newt Gingrich a déclaré au Wall Street Journal qu’il conditionnerait son soutien à tout prétendant musulman à la présidence que si ce dernier rejetait publiquement la Sharia.

"La Sharia est une menace mortelle pour les Etats-Unis" martèle sans relâche l’ex-président acrimonieux de la Chambre des représentants, avec l’assurance dédaigneuse du poulain qui se sait sélectionné par le tout-puissant lobby sioniste.

Redoutable démagogue, son obsession des islamistes est partagée par sa femme, et tout en s’opposant avec virulence à l’édification d’une mosquée aux abords de Ground Zero, au motif "qu’il n’y a pas d’églises ou de synagogues en Arabie Saoudite", le couple Gingrich a fait équipe en 2010 pour produire un film, au scénario inévitablement catastrophe : "L’Amérique en péril, menacé par l’islam radical".

Frissons garantis, le récit apocalyptique a tétanisé les foules, qui ne connaîtront de l’islam qu’une vision dantesque, regorgeant d’attaques terroristes, de victimes ensanglantées, de bruits de sirènes assourdissantes, et de chants de foules musulmanes…

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Newt Gringich n’est certes pas le premier postulant républicain à l’élection suprême à s’illustrer dans une croisade haineuse contre l’islam. Rick Santorum a, lui aussi, entonné la ritournelle du péril vert en ciblant la Sharia, quant à Herman Cain, qui a jeté l’éponge suite à un double scandale d’harcèlement sexuel et d’adultère,  n’avait-il pas déclaré  qu’il ne nommerait jamais un musulman dans son administration, avant de nuancer son propos en exigeant que tout  musulman nommé dans la haute administration prête un serment de "loyauté".

Les analogies ignominieuses se suivent, forçant toujours un peu plus le trait, à l’instar d’un juriste républicain du Missouri qui a récemment comparé l’islam à "la poliomyélite", alors qu’un de ses collègues du Nebraska caricature ses concitoyens musulmans en "Occupants" au pays de l’oncle Sam .

L’islam, un péril, un cancer,  quand il n'est pas une cinquième colonne verte avec ses hordes de sarrasins qui assiègent l'Occident  à la manière de l’Occupation nazie,  les mêmes métaphores nationalistes produisent les mêmes effets ravageurs, la France et les Etats-Unis se font tristement écho dans la politique du pire.

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