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Marseille : Le Likoud aux affaires municipales

Le Conseil des Imams de Marseille, déplore les récentes déclarations, relatives au statut de Jérusalem, de certains responsables politiques de la ville de Marseille.

Jérusalem est la troisième ville sainte de l’Islam, la première orientation historique de prière des musulmans qui la considèrent comme la capitale spirituelle des trois religions monothéistes.

La communauté musulmane garde le souci d’une cohésion totale de tous les marseillais, pour relever les défis du troisième millénaire, et regrette que de tels positionnements reniant le sacré, l’histoire, et l’équité républicaine soient exprimés dans le contexte douloureux que traverse la Palestine.

Par conséquent, le Conseil des Imams de Marseille exige que le statut de Jérusalem ne soit en aucun cas l’objet de la surenchère politique locale.

Les élus et candidats marseillais suivants s’associent à cet appel :

Tahar Rahmani, candidat PS 7ème secteur.

Nabil M’rad, candidat Verts 2ème secteur.

Said Ibrahima, candidat Verts 2ème secteur.

Nordine Hagoug, candidat Liste Gaudin 7ème secteur.

Samia Ghali, candidate PS 8ème secteur.

Kader Boufercha, responsable MDC-jeunes, Marseille.

Marseille le 22/02/2001,

Pour le Conseil des Imams,

M.Yassine

 

A l’occasion des ’Assises de la Méditerranée’ organisées au Palais du Pharo à Marseille, les 5 et 6 juillet dernier, Jean-Claude Gaudin, le maire (UDF) de la cité phocéenne, a été invité au cours d’un débat public, à prendre l’initiative d’un jumelage entre Marseille et une ville en Palestine.
Question dans la salle : ’Monsieur le maire, sur cette tribune sont ici réunis le maire de Haïfa et le maire de Gaza. Depuis de nombreuses années Marseille est jumelée avec la ville de Haïfa et pour cette coopération notre ville n’a pas ménagé ses efforts d’investissements. Marseille pourrait montrer concrètement son attachement au dialogue et à la paix en Méditerranée en prenant l’initiative du jumelage de notre ville avec une ville en Palestine. Vous pourriez Monsieur le maire, profiter de la présence de Monsieur Aown Shawa, maire de Gaza, pour lui annoncer ce soir votre engagement à proposer cette perspective.’

La réponse de Jean-Claude Gaudin est très difficile à restituer, il s’est agi plutôt d’une avalanche de mots sans cohérence. Le maire de Marseille a commencé par dire que la coopération internationale était une prérogative du gouvernement et qu’il n’avait pas de pouvoir sur celle-ci, puis il a terminé en remerciant chaleureusement ’son ami’ Amram Mitzna, le maire d’Haifa, pour sa participation aux ’Assises de la Méditerranée’. Personne n’a véritablement compris l’intervention de Jean-Claude Gaudin, par contre son intention de rien changer à sa politique d’amitié personnelle et exclusive avec la fraction la plus extrémiste des politiciens israéliens a été une fois de plus confirmé (Cf. son interview accordée à l’hebdomadaire ’Tribune Juive’ du 13 janvier 2000).

Marseille est jumelée avec Haïfa en Israël, depuis le 10 juillet 1958. Depuis 1996, nous n’avons de cesse de demander à la municipalité dirigée par Jean-Claude Gaudin, le jumelage de notre ville, avec une ville de Palestine, en vain. Afin de mieux comprendre cette fin de non recevoir, une brève chronologie s’impose :

1996 – Guy Tessier, maire d’arrondissement (UDF), fête dans sa mairie les ’3000 ans de Jérusalem’ et légitime l’occupation et l’annexion de la partie palestinienne de cette ville en violation complète du Droit international. Lors de l’inauguration, il rend hommage à un grand général israélien pour avoir ’réunifié’ Jérusalem en 1967.

Renaud Muselier, Premier adjoint du maire (RPR), déclare sur une radio locale que ’si les israéliens ont réussi à établir des relations avec les palestiniens, Marseille devrait pouvoir le faire’ laissant à penser que notre ville aurait besoin de l’aval des autorités israéliennes pour choisir ses interlocuteurs,

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Serge Botey, Conseiller municipal délégué aux manifestations de l’An 2000 (RPR), nous déclare ’je n’ai rien contre le jumelage de Marseille avec une ville palestinienne, mais si cela se fait, il ne faudra pas en parler, car n’oubliez-pas qu’il y a à Marseille une forte communauté juive, et qu’elle a un pouvoir économique important’

La municipalité organise à grands frais au Palais des congrès, ’12 heures pour Israël’ sous la direction de Nicole Zemmour (décédée le 4 juin dernier) 13ème adjointe à la mairie de Marseille, Présidente du KKL (Keren Kayameth Leisrael) de Marseille et vice-présidente de ladite association sur le plan national, Présidente de la Fédération Sioniste dès 1973 (au cours de cette rencontre, on peut constater la vente libre, d’objets à l’effigie de Barush Goldstein, le meurtrier qu’une cinquantaine de palestiniens en prière dans le Tombeau des Patriarches à Hébron, en 1994)

1997 – Yvane Eymieu, Deuxième adjointe à la mairie (UDF), Déléguée à la Culture, s’engage en présence de Leïla Shahid à recevoir à Marseille le ’Printemps Palestinien’ (saison culturelle organisée par les ministères de la Culture et des Affaires étrangères) pour se rétracter huit jours après.

> 13 janvier 2000, l’hebdomadaire ’Tribune Juive’ consacre un numéro spécial à Marseille.

– EXTRAITS –

Interview de Jocelyn Zeïtoun, 2ème vice-président de la Commission tourisme du Conseil Régional Provence-Alpes-Côtes d’Azur (apparenté PS), ancien Président du CRIF Provence (Conseil représentatif des institutions juives de France). Propos recueillis par Olivier Gulan.

– Vous considérez-vous encore comme un militant communautaire ?

– Plus que jamais. Je participe à la vie associative, par différents canaux, je suis vice-président du Consistoire central… De plus,

– Que voulez-vous dire ?

– En tant que vice-président de la commission tourisme, j’organise des voyages en Israël. J’emmène sur place des hommes politiques, des décideurs économiques… C’est un travail de terrain extrêmement utile, croyez-moi.

– Seriez-vous ’le Juif’ de Michel Vauzelle, le Président de la Région ?

– Je ne présenterais pas les choses ainsi. Mais je ne vois pas pourquoi je mettrais mes convictions et mon engagement au placard.

Interview de Jean Claude Gaudin, Maire de Marseille depuis 1995, Sénateur des Bouches-du-Rhône (UDF) et vice-président du Sénat. Propos recueillis par Olivier Gulan.

– Marseille est jumelée avec Haïfa. Le port israélien sera-t-il associé au vatse projet immobilier Euroméditerranée, qui devrait à terme, le tissus économique de votre ville ?

– Oui, à travers une série de partenariat commerciaux. Vous savez à quel point je suis attaché à ce jumelage et à l’état d’Israël dans son ensemble. Il ne s’agit pas là d’un discours de propagande. C’est une réalité. Je me suis rendu pour la première fois là-bas à l’invitation de Menahem Begin, alors Premier ministre. Je présidais le groupe UDF de l’Assemblée nationale. J’ai rencontré aussi Itzhak Shamir et de nombreuses personnalités du Likoud. L’actuel ambassadeur à Paris, Eliahou Ben Elissar, est un ami très cher. C’est un homme exceptionnel.

– Voulez-vous dire que vous vous sentez plus proche de la droite que de la gauche israélienne, actuellement au pouvoir ?

– Oui, en raison de liens personnel, mais aussi parce que je crois que Barak se berce d’illusions. Lorsque j’entends parler de restitutions du Golan, de ’frontières sûres et reconnues’ en échange de paix, je m’interroge. Comment cette sécurité sera-t-elle garantie ? Je suis révolté par les attaques injustes dont le Likoud a fait l’objet.

– Seriez-vous favorable à un déplacement de l’ambassade de France de Tel-Aviv à Jérusalem ?

– Absolument, et je l’ai dit à plusieurs reprises. A mon avis, ce déplacement est d’ailleurs inéluctable. Il aura lieu.

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