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Manosque, lieu d’un rassemblement contre le racisme dédié au jeune Arezki Benouali

Le 16 mars 2012, sous le soleil du midi, l’emblématique place de l’église de Manosque était le théâtre d’une violente agression raciste perpétrée par un sexagénaire, sous le regard de sa femme, dont la fureur a explosé à la vue d’un t-shirt siglé Algérie porté par le jeune Arezki Benouali, alors âgé de 14 ans, qui fut apostrophé brutalement, puis injurié au cri de « Con d’Arabe ! »,  en guise de préliminaire, avant de tomber sur le sol sous une pluie de coups.

Le calvaire enduré par l’adolescent, apprécié de tous et passionné de ballon rond, n’a pas pris fin à l’issue de son passage à tabac mais au contraire n’a fait qu’empirer au fil des mois, les lourdes séquelles  physiques (un fémur déplacé nécessitant une opération délicate et une longue rééducation) et psychologiques n'ayant trouvé aucun apaisement avec la tenue d'un procès particulièrement clément qui, malgré cinq chefs d’inculpation, dont celui de "violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans et agression physique, verbale, à caractère raciste", n’a condamné l’agresseur qu’à six mois de prison avec sursis et à verser des dédommagements.

La suite de ce qui allait devenir un fait divers local étouffé par l’omerta politico-médiatique nous a été relatée par Nadia Benouali dans l’article « Le Calvaire d’Arezki, victime du racisme. Sa mère témoigne en exclusivité », une mère courage qui, épaulée par son époux et ses filles, a déployé une incroyable énergie pour faire reconnaître le statut de victime de son fils.

Plus d’un an après le drame, le dimanche 22 septembre 2013, la place Saint-Sauveur était le lieu d’un rassemblement contre le racisme dédié à Arezki, pour ne plus jamais entendre « T’as pas honte de porter ce T-shirt, mais si tu l’aimes tant ton Algérie, t’as qu’à y retourner ! » et ne plus jamais voir un jeune garçon sans histoire se faire brutaliser par la haine d’un adulte, en l’occurrence d’âge mûr, que rien n’excuse.

Une centaine de personnes ont répondu à l’appel commun lancé par le Mrap de Marseille, le CRI de Lyon et de Toulon, représenté par le président de l’association Abdelaziz Chaambi, la ligue des droits de l’Homme et l’assemblée citoyenne de Manosque, afin de dénoncer l’extrême nocivité d’un racisme désinhibé qui pollue nos villes et nos villages, et notamment la douceur de vivre provençale, sous les coups de boutoir du FN, des nostalgiques de l’Algérie française, et des Umpistes en pleine dérive droitière, tout ce beau monde soufflant inconsidérément sur les braises de l’islamophobie pour se faire une place au soleil. Sans grande surprise, le maire UMP de Manosque et les députés du département ont brillé par leur absence, optant pour un « courage fuyons » dont les politiques ont le secret…

Le rassemblement de Manosque en images et en vidéo (voir ci-dessous), à découvrir également sur la page Facebook d'Arezki :

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