Fier de son glorieux passé Viking, de ses paysages naturels et de ses villages pittoresques, le Danemark n’est-il une terre idyllique que pour ceux qui y voient un saisissant tableau impressionniste ?
Le plus petit des pays scandinaves, et le plus coloré d’entre eux, est sans nul doute une terre inspirante à maints égards. Mais pour les familles musulmanes qui y ont élu domicile, il n’y pas que les fjords majestueux qui se dressent dans le panorama… Il y a aussi nombre d’obstacles et de défis de taille qui s’imposent quotidiennement à elles, au point d’en faire un terreau fertile de l’islamophobie, à l’image de la France et de l’Autriche, ainsi que l’a mis en lumière un rapport européen en 2022.
Mardi 15 octobre, cette terre danoise aux contours très escarpés pour les musulmans qui y ont trouvé refuge a été épinglée par le Conseil de l’Europe, la principale organisation des droits de l’homme sur un Vieux Continent qui n’a jamais su conjurer ses vieux démons.
Et c’est peu dire que le Danemark a été appelé à un sursaut d’hospitalité, de fraternité, d’inclusion en prenant à bras-le-corps le problème du racisme anti-musulmans sur son sol. Le Conseil de l’Europe l’a, en effet, exhorté à mettre en œuvre sans délai un plan d’action national contre le racisme, de nature à favoriser l’employabilité d’une plus grande « proportion de citoyens musulmans et d’autres minorités dans les professions d’agents des forces de l’ordre et d’enseignants », tout en insistant sur un point : que ce plan « prévienne le racisme et la discrimination anti-musulmans ».
L’islamophobie, que des laboureurs européens de la haine ensemencent à dessein en creusant leurs sillons, finira-t-elle par être éradiquée sur le sol danois ? Le pays des fjords deviendra-t-il une terre où il fait bon vivre pour les musulmans ? L’avenir le dira.
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