in

Les mosquées algériennes en France : la nouvelle agora politique d’Alger

A l’heure où les esprits convergent vers un affranchissement de l’islam hexagonal de la tutelle des états étrangers, les mosquées algériennes de France, aux ordres du président Bouteflika qui a signé un bail à vie, vont devenir vendredi prochain le nouvel espace d’expression politique de sa campagne pour la présidentielle.

Fait unique dans les annales religieuses, les prêches de vendredi se feront le relais précieux de la rhétorique officielle d’Alger, haranguant les fidèles à coups de slogans électoraux afin de les exhorter à se rendre massivement aux urnes le 4 avril prochain.

Depuis quelques semaines, les QG de campagne algériens ne ménagent pas leurs efforts pour convaincre la grande majorité de l’électorat algérien installé en France de s’acquitter de son devoir électoral en choisissant le bon bulletin…

4 millions d’Algériens vivant sur le sol français, c’est un vivier d’électeurs potentiel substantiel que les têtes pensantes de l’entourage de Bouteflika considèrent comme un levier essentiel pour dynamiser le vote en Algérie même.

Publicité
Publicité
Publicité

Dans cette optique, et selon le site Tout sur l’Algérie, le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghoulamallah a tenu dimanche dernier une réunion à la Mosquée de Paris en présence des imams des mosquées contrôlées par les Algériens, exigeant que leurs prêches de vendredi prochain soient exclusivement consacrés à la sensibilisation des électeurs algériens à l’enjeu de la présidentielle, et corollairement à l’impact de leur participation en nombre.

Cette nouvelle mainmise d’Alger dans la gestion de l’Islam de France, avec à n’en pas douter la bénédiction des autorités françaises, ne fait que confirmer la récupération et le contrôle de ses “ressortissants”, et notamment des jeunes qui sont avant tout des citoyens français.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

« Musulmans en Occident : perception et employabilité »

Les élections présidentielles en Algérie : un non événement